APC 100

La lune est claire la rivière calme
Dans le silence et la solitude
Un musicien caresse la cithare
La musique des anciens demeure
Si un bon exécutant est rare
Un bon auditeur l’est plus encore
Qui sait oublier la cithare et soi-même
Connait en son âme contemplative
Les sommets et les sources
Qui osera dire que la musique de la soie
N’égale pas celle du bambou ?
Au delà des mots nous serons conduits
A notre vraie nature
Quand la cithare s’arrête
Les bruissements cosmiques prennent la relève

Connard laisse là les affaires publiques
Le soir limpide nous baigne
Au dessus des monts aux arbres dépouillés
Le ciel est immense
La rivière est brillante sous la lune
Je fais taire ma cithare
Sur la barque qui me ramène de loin
J’égrène quelques notes sur mon pipeau
J’ai de l’amitié pour la blanche mouette