RD 56

Un sommeil de printemps
N’attend nulle aube
Les oiseaux entourent le dormeur
Combien de pétales emporte-t-il ?

La nuit bruisse le vent
En quel lieu goûtes-tu l’ivresse ?
L’ivresse de l’éveil
La seule qui compte à mes yeux

Il a trouvé refuge auprès d’un bois désert
Oui, certains bois sont déserts
Je n’y connais personne
J’y dors à l’aise

Entre les volets ouverts
Je vois l’unique et pur sommet
Le sconce me sourit
Je me lève mon lit est chiffonné

Les marches du perron
Sont molles sous les pieds nus
La vallée s’étage
En degrés réguliers