TWR 245

Idéalement je suis d’un temps
Où les noms n’existaient pas
Même les mots étaient réduits au compte-goutte
A la portion congrue

Il n’y avait aucune trace d’un nommé
Aujourd’hui nous sommes encombrés de noms
Nous butons sur eux sans savoir qui ils sont
Ce qu’ils désignent

Je fais abstinence
Je ne nomme rien ni personne
Je plonge au fond de moi
Rien ni personne

Nul ne fut jamais grisé
Eperdu enivré
Comme je le suis
Ayant découvert ton nom