Quand mon poème se revêt

Quand mon poème se revêt

Du bleu-vert du ciel

Il ondoie

Entre tes doigts

Et les plis des voyelles !

Quand il se dénude

Il déchire le réel

Et demeure étranger

Y a-t-il dans ton ombre

Un abri pour lui ?

Comme l’encre

Qui monte aux yeux

Amer et exquis

Il couvre le jour

Et emplit la nuit

Il tremble de se couper

A chaque saison

Un membre !

Sans corps

Qui accueillera

Son être-au-monde ?

Maria Zaki (Sur les dunes de l’aimance, 2011).

Commentaires :

bahia dit :

17/06/2011 à 0:11

bonsoir Maria,
Dans ce monde il vaut mieux se préparer à être étranger plutôt que de subir un déchirement en le devenant subitement.
bisou