Les arbres de ma ville

Des hommes de loi

La loi de non-retour

Sévissent en ville

À abattre les arbres


Aucune voix

Ne se fait entendre

De crainte que pleuvent

Sur elle les coups

De l’ignorance

Et de la cupidité


La ville est peuplée

Mais à travers

Ses méandres désolants

D’obéissance

Le langage s’est dépeuplé


Des branches encore

Remplies de leurs fruits

Et des troncs de tous âges

Tombent par milliers


Des mains complices

Et des tronçonneuses

Les destinent sans pitié

Au feu des cheminées

Maria Zaki (Inédit, 2015).