Promeneurs du soir

L’oreille perçoit les pas

Des promeneurs du soir

Mais nul ne les voit


De l’intérieur du jardin

Portes closes

Surgissent

De faibles voix


De temps en temps

Un mot plus frivole

Que les autres

Ou un rire heureux

S’élève ivre

En ses formes premières


Les esprits des murs

Les fantômes des cadenas

Ne peuvent rien ajouter

Ni retrancher

A de telles heures


Maria Zaki (Extrait de “Le chant de l’aimance”, 2018).