Les attentats de Boston : éradiquer la joie de vivre

J’étais à Boston le 14 Avril 2013, la veille du Marathon. Le printemps s’annonçait, Il y avait dans la ville des milliers de gens vêtus de bleu et jaune. Ils portaient des petits sacs en plastique remis par la ville de Boston. Ils visitaient la ville, en groupes, en famille, un peu perdus dans cette ville riche, froide, puritaine et très majoritairement blanche en son centre.

J’appris que le marathon passait près de Brooklyne où j’habitais. Je regardais passer les coureurs qui étaient à quelques miles de l’arrivée. Il y avait des familles, des chiens, des vieilles dames déguisées qui avaient apporté leur chaise. Les cafés étaient pleins, les gens riaient, faisaient connaissance, se retrouvaient.

La ville si austère, si fière de ses Universités brillantes, s’animait, prenait vie. Les participants que j’avais vu déambuler la veille,comme des étrangers dans la ville, avaient trouvé une place.

Les assassins ont voulu tuer la joie de vivre, la diversité, la démocratie contenue dans le principe du marathon.

Déjà certains « gauchistes »parmi mes amis américains disaient : « Nous l’avons bien mérité, nos drones tuent des enfants en Afghanistan » ou encore: « C’est un coup de la CIA ». Pauvres cons.

Tuer des innocents est horrible partout. Il n’y a pas de hiérarchie entre les tueries. Martin Richard avait huit ans quand il a été touché mortellement par la bombe. Rien ne justifie sa mort.

L’idéologie islamiste , comme beaucoup d’idéologies, porte en elle la mort.