Comment peut-on être humaniste ?

Si on ne croit pas en Dieu, alors il faut croire en l’Homme.
Parfois la tentation est grande d’abandonner, de ne plus croire que les êtres humains, enfermés dans leur narcissisme, peuvent oeuvrer pour un monde meilleur.
Si on sombre dans cet écueil, dans ce pessimisme amer, il n’y a plus d’espoir.
En vieillissant, on a vu tant d’horreurs commises par des êtres humains, que l’on est tenté par cette sale forme du narcissisme qu’est le découragement.
Il faut refuser cette acariâtreté qui ne conduit à rien.
Il y a chez les êtres humains le meilleur et le pire.
Alors comme Sisyphe, comme le petit bonhomme qui pousse sa grosse pierre, les humanistes n’ont pas d’autre choix que de continuer à se battre dans l’action ou la réflexion pour que la bêtise, la cruauté, la folie humaine, comme l’océan, avancent, reculent…