« Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien » E. Burke

Rien de plus vrai.
Reste que « les gens de bien » (auxquels je me sens appartenir en toute absence de modestie) se demandent comment faire entendre leur voix(e) au milieu de la cacophonie ambiante dès que se présente une situation plus dramatique que d’habitude entre Israéliens et Palestiniens, en l’occurrence le Hamas.
Prendre position pour la paix entre deux Etats vivant côte à côte sur le même territoire vous enferme dans des groupes comme J.Call ou La Paix Maintenant qui ont le mérite d’exister mais représentent une sensibilité sioniste dans laquelle l’auteure de ces lignes et bien d’autres ne se reconnaissent pas.
S’enflammer pour la cause palestinienne vous entraîne sur des pentes dangereuses comme, entre autres, un accord de fait avec le Hamas qui a pour conséquence une marginalisation de Mahmoud Abbas, une forme d’obsession antisioniste qui confine à l’antisémitisme et un mépris affiché pour la sécurité d’Israêl.
Il arrive alors que « les gens de bien » se lassent et soient tentés par l’inaction ou plus vulgairement : »Après tout, ce n’est pas mon problème ! »
Comment se sortir de cette contradiction : se considérer comme un citoyen du monde forcément concerné par toutes les horreurs (et les bonheurs) qui s’y déroulent OU faire partie de cette immense confrérie des « je n’ai rien vu, je n’étais pas là ! »
« Les gens de bien  » peuvent aussi se prendre à rêver de manifestations non ethniques qui dénonceraient aussi bien la colonisation israélienne que les 170000 morts syriens, les milliers de morts pris dans des conflits entre musulmans, les milliers de femmes violées lors de conflits armés comme au Nord Kivu etc…
C’est beaucoup demander à l’honnête homme/femme qui, inaudible, laisse le champ libre aux unilatéraux de tout poil .