Mort aux cons ! Vaste programme

1 – Comme d’habitude, le facteur n’a pas daigné monter le colissimo qui nous était destiné. Il a indiqué comme motif un mystérieux « pdl » ?
Passant devant ma poste, j’interroge l’employé qui accourt (vous avez remarqué comme ils accourent depuis la privatisation). Je lui demande pourquoi le facteur n’est pas monté au 2° étage avec ascenseur et ce que veut dire « pdl ». Sans doute farouchement attaché à son entreprise et manifestement désireux que rien ne change, il me fusille du regard et répond : »Ici, nous n’avons rien à voir avec les facteurs. » Ah bon.

2 – Tous les mois environ la télé tombe en panne. Un dépanneur nous a indiqué que dans ces cas là, la solution était simple : monter au 6° étage, regarder si le voyant vert est allumé dans une espèce d’armoire électrique et dans le cas contraire, descendre au Rez de chaussée , ouvrir l’armoire électrique et appuyer sur une sorte de disjoncteur marqué « télé ». Et tout remarchait. Mais çà, c’était avant, quand des ouvriers faisaient des travaux dans l’appartement du rez de Chaussée.Ils étaient souvent là, souvent tard le soir et surtout ils ont fait des travaux pendant environ deux ans dans cet appartement de 30m2. La porte où se trouve le grand boitier électrique était donc ouverte ou tout au moins ouvrable grâce à eux.
Et puis, ils sont partis. (J’en profite pour signaler que l’appartement en question dans le 12° arrondissement n’est toujours pas loué et ce depuis plus de quatre ans). Et avec leur départ, les emmerdes avec la télé ont commencé. La porte menant à l’armoire électrique a été définitivement close, sans que personne dans cet immeuble sans gardien (les normes parait-il) n’en possède les clés.
Entre temps, la RIVP a réorganisé ses services. Il faut que ces gens travaillent en paix. Il leur faut donc éviter tout rapport ennuyeux avec leurs locataires. Ils ont donc mis en place un seul numéro de téléphone pour les atteindre sans les déranger.
Scénario type :
Le locataire : Bonjour, notre télé est…
Interlocuteur : Nom, prénom, adresse
Locataire : Ok…La télé est en panne et il faut juste rétablir le contact…
Interlocuteur : Veuillez répéter votre nom… Je préviens nos services techniques.
Locataire : Mais je vous dis qu’il faudrait juste que les locataires aient un moyen d’accéder à l’armoire électrique..
Interlocuteur (vaguement énervé) : Je ne suis pas technicien. Il faut que le service technique établisse un bon de commande…etc
Trois coups de téléphone plus tard, trois jours plus tard, le bon de commande a du venir en catimini appuyer sur le disjoncteur, ça remarche.
J’ai croisé un locataire dans l’ascenseur à qui j’ai demandé si sa télévision marchait. Non, a-t-il dit. Mais je n’ose plus téléphoner, ils me traitent comme si j’étais débile. Vive les bailleurs sociaux et vive le choc de simplification.