3 – Le couple libre : enfin ça bouge !

Pendant longtemps, notre couple libre a été regardé avec une forme de suspicion.
Nous sentions dans les réactions à notre récit de vie fondée sur la liberté sans mensonge, quelque chose comme : » c’est parce qu’ils ne s’aimaient pas vraiment… »
Depuis quelques mois, les langues se libèrent.
Deux exemples : Esther Perel, sexologue américaine est La femme du dimanche dans le JDD du 9 septembre 2018.
Elle a publié un best seller : « Je t’aime, je te trompe », un éloge de l’infidélité. « Elle cherche à faire durer les couples par delà les entorses au contrat. » « Elle secoue les fondements du puritanisme anglo-saxon qui dramatise la tromperie, diabolise le mensonge… » nous dit Bruna Basina, la journaliste du JDD.
– Dans Le Monde du 13 Aout 2018, on trouve le témoignage de Salomé, 32 ans : » Nous sommes en union libre, nous n’appartenons pas l’un à l’autre. Et c’est mieux pour notre épanouissement personnel. Les relations enrichissent notre couple…Le trouple nous a permis de créer une autre réalité. La troisième personne apporte un autre regard et te donne du recul. Il n’y a plus les rapports de force qui peuvent exister dans un couple traditionnel… »
Certes Esther Perel parle de tromperie et de mensonge. C’est le contraire de notre approche. Mais c’est un tabou qui est secoué.
– Dans le journal ELLE du 26 janvier 2018, Marceline Loridan-Ivens et Leila Slimani dialoguent :
LS : En ce moment , tout le monde parle du polyamour. Dans un best-seller récemment paru en Allemagne, un chercheur explique que c’est l’avenir de l’amour. Selon lui, la monogamie, le couple , la fidélité…tout cela va disparaître et les gens vont s’aimer à plusieurs à des niveaux différents…. Je pense que la remise en cause du modèle patriarcal, amènera forcément à réfléchir à la notion de couple telle qu’on l’entend. Car, tout ce qui existe, ce sont les hommes qui l’ont inventé. Les femmes sont bien plus libres qu’on ne le pense… »
Alors que Guy et moi entrons dans la vieillesse, ces petites secousses sociales, près de 60 ans après notre contrat de liberté, sont rassurantes.