Le syndicalisme réformiste va-t-il être obligé de se « radicaliser » pour être écouté ?

Depuis quelques années,la CFDT avait enfin réussi à jouer un rôle dans la négociation sociale et était même devenue la première centrale syndicale en termes d’adhérents et de votants.
Depuis l’arrivée de Mr Macron et de ses amis au pouvoir, la négociation semble être en panne.
On a vu le Président dialoguer avec les Gilets jaunes . On le sent réticent vis à vis des syndicats et notamment de la CFDT. Elle ne fait plus peur , alors pourquoi perdre son temps à l’écouter.
Même si les auto-entrepreneurs vrais ou faux sont en augmentation, les salariés en CDD, intérimaires etc…n’ont pas disparu. Leur force de travail continue à alimenter le PIB. Or ils n’ont à ma connaissance que les syndicats pour les défendre.
De manière paradoxale, les révoltes y compris pour l’augmentation des salaires ne s’adressent plus prioritairement aux employeurs mais à l’Etat !
Or celui-ci ne détient que le pouvoir d’augmenter ou non le SMIC . Tout le reste : les conditions de travail ( Il y aurait plus de dix personnes principalement des ouvriers qui meurent chaque semaine d’un accident du travail), les salaires négociés dans les branches, l’assistance en cas de licenciement …etc sont du ressort des syndicats.
Des partis d’opposition en miettes, des syndicats inaudibles et méprisés, les contre pouvoirs indispensables risquent de disparaitre. La faute n’en revient pas seulement à la politique gouvernementale mais aussi à l’absurde multiplication des syndicats et à cette étrange manie des salariés français qui consiste à ne pas y adhérer ( 8 à 9% des salariés sont syndiqués)
S’il faut semer la pagaille dans les rues pour se faire entendre, la CFDT doit-elle abandonner le réformisme qui rime avec social-démocratie , pour se radicaliser contrairement à son ADN ?
On est en pleine contradiction .