Savoirs, savants, sachants (par JF)

Ce texte m’a été envoyé par une amie JF. Je le publie volontiers parce qu’il correspond à l’une de mes interrogations : Comment marche le cerveau de ceux qui SAVENT ?

Nous sommes tous dépositaires de savoirs, qui nous guident dans notre vie.
Savoirs de toute sorte : conscients ou inconscients, vrais ou faux.
Et puis il y a « ceux qui savent ».
Ou qui le prétendent.
Cela attire, cela séduit. Mais comment discerner le vrai du faux ?
That’s the problem.

Aujourd’hui j’essaie de comprendre ceux qui énoncent, avec une autorité qui impressionne, qu’ils savent. Ils sont nombreux, et potentiellement dangereux.
Souvent, ils font plus confiance aux médecines alternatives, par exemple, qu’à la médecine officielle.
La médecine officielle : une institution qui, comme toutes les institutions, a des failles.
Les sachants s’y infiltrent, pour se décerner un certificat de « je ne m’en laisse pas conter, moi ». C’est le narcissisme de la dissidence.
Et, pour mieux asseoir leur supériorité supposée, ils vont aller piocher dans les médecines alternatives.

Ceci m’est venu après avoir enfin parcouru hier une pub qui m’agressait tous les jours, en haut de mon écran : As-tu de l’arthrose ? .
Bien sûr, j’en ai, hélas ! du coup, à la retrouver tous les jours, la curiosité m’est venue. J’y suis allée.
Une longue histoire a défilé, avec beaucoup d’incidences, de détours, pour m’expliquer que j’avais eu tout faux jusque-là, en m’entraînant dans un suspense toujours renouvelé, faisant force citations scientifiques, de çà de là, au milieu d’un discours combatif, quasiment agressif, comme pour déstabiliser le lecteur, avant de lui asséner la révélation finale (en l’occurrence, le bienfait du curry).
J’ai reconnu une pub où je m’étais déjà égarée, mi-fascinée par son savoir-faire, mais agacée d’y perdre du temps.