David Carkeet a écrit un livre très drôle qui s’appelle : » Le linguiste était presque parfait. » ( Ed Monsieur Toussaint Louverture, Avril 2013)
On y voit des universitaires lancés dans des recherches étranges . Il s’agit de déchiffrer les babillages de bébés. Tout le monde se prend très au sérieux, est en rivalité avec ses collègues et une solide inimitié règne entre les honorables chercheurs.
L’un d’entre eux en fin de carrière a entrepris de faire des recherches sur ce qu’il appelle les « contre-amis », c’est a dire tous ces gens que nous détestons cordialement mais qui font néanmoins
partie de notre cercle de proches.
Le vieux chercheur a créé un club de rencontres composé uniquement de ses ennemis. Il peut ainsi approfondir les relations entre gens qui se détestent. Il peut tenter de comprendre les mécanismes de la haine et de la répulsion entre les êtres humains et aller plus loin dans sa réflexion sur le bien et le mal dont l’origine d’après lui, se trouverait dans la haine de l’autre.
Le roman est original, moderne et amusant.
J’y ai retrouve pour ma part l’ambiance de mes années a l’Université ( jalousies, frustrations etc…) .
Le concept de contre-amitié s’applique a tant de nos relations sociales obligées, qu’elles soient professionnelles ou destinées a meubler notre solitude que j’ai eu envie de rendre hommage a la lucidité pleine d’humour de David Carkeet.