Il y a les féministes des années 70 dont je suis.
Elles ont entre 65 ans et 90 ans. Ce n’est pas une critique. C’est un constat. Elles forment des petits groupes toujours aussi excluants vis à vis des femmes avec qui elles sont en désaccord.
Il y a les ex de Psy et Po dont la figure de proue Antoinette Fouque continue de charmer certains journalistes, sans que l’on comprenne exactement ce qu’elles souhaitent dire.
Il y a les féministes révolutionnaires qui véhiculent du Mélenchon à longueur de sites
Il y a les féministes universitaires qui traînent de colloques en colloques pour raconter ce qu’a été le féminisme.
Il y a les « jeunes » d' »Osez le féminisme » par exemple , courroie de transmission du Parti socialiste.
Il y a les FEMEN qui utilisent leurs seins alors que nous voulions les banaliser.
Il y a des individualistes qui vont chercher dans une identité quelconque autre que celle de genre un moyen de se sentir exister (J’en fais partie avec une forme de retour à une « mystérieuse » identité juive)
Bref, ce féminisme qui a été révolutionnaire dans les années 70, et qui a permis, outre une forme de libération mentale de nombreuses femmes, des réformes fondamentales, ne me parait plus fécond.
Il faut maintenant que les lois soient appliquées et que peu à peu les mentalités changent. Il faut donc maintenir une pression. Il faut aussi témoigner de nos combats.
Par contre le combat féministe à l’échelle internationale est ESSENTIEL. Le féminisme (comme la révolution selon Trotsky) doit-il alors s’internationaliser ?
Ce serait souhaitable et grâce à Internet ce mouvement commence à exister sous la forme de pétitions et surtout de circulation de l’information.
On ne peut guère aller plus loin. Comment combattre d’ici la Charia, les viols de femmes dans certaines régions d’Afrique ou du Mexique, les crimes contre les filles en Inde etc…
Dans nos pays, c’est maintenant aux hommes de comprendre que les femmes sont leurs égales et qu’il faut les respecter. Ce sera long. Mais c’est leur combat pas le notre. On ne fait pas disparaitre par miracle des siècles d’oppression masculine.