Ils ont la cinquantaine.
Ils sont épuisés
Ils sont arrivés à Paris de Syrie en Juillet avec leur trois enfants adolescents
Ils espéraient pouvoir revenir chez eux mais la guerre continue et leur appartement est situé dans une zone souvent bombardée.
Ils étaient enseignants en Syrie
Ils ont fait plusieurs fois la queue à la préfecture pour déposer leur demande d’asile, mais ont été refoulés au guichet. Trop tard « on ferme »
Elle demande timidement s’ils peuvent recevoir une aide
Je réponds qu’ils doivent déposer d’abord leur demande d’asile et pour cela revenir à notre permanence asile la semaine prochaine
Elle éclate en sanglots
J’ai envie de pleurer mais je me contrôle. J’ai honte.
Après les grandes déclarations guerrières du Président Hollande au début de cette année non suivies d’actes, la France pourrait appliquer de manière plus humaine la Protection subsidiaire qui a remplacé l’asile territorial pour les personnes vivant dans des pays en guerre notamment. Certes la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais elle pourrait alléger le poids que constitue l’afflux des réfugiés syriens au Liban, en Turquie et en Jordanie.