Dessin de Granville illustrant « Le chien coupable » de Florian
Toute ressemblance avec une situation vécue n’est pas exclue
Un groupe de braves toutous
Sur leur identité réfléchissaient.
Griffons, labradors, caniches et bâtards
Sur leurs différences s’interrogeaient.
Ils aimaient à se retrouver
Dans le jardin de l’un des leurs.
Des chefs toutefois ils avaient.
Un labrador élégant et poête
Puis un bouledogue un peu bourru
Présidèrent tant bien que mal
A leurs assemblées agitées.
Quelques loups cependant
Voyant en l’assemblée
Des proies faciles et tendres
S’y étaient immiscés.
Les chiens les craignaient
Mais ils étaient flattés
Et restaient déférents.
L’un des loups rongé par l’envie
Estima que son identité
valait mieux que l’ombre où il était parqué.
Du groupe de toutous il décida la fin.
Il flatta plus que de coutume
Une vieille chienne efflanquée et morose.
Tous deux mêlant compliments et satires
De ces humbles toutous eurent bientôt raison
Et semèrent entre eux une sombre zizanie.
Puis dans sa solitude le loup se retira
Confiant à la vieille chienne le soin
D’achever le travail commencé.
Et le groupe mourut du fait de l’un des siens.
La morale de cette fable est : Si par modestie ou par orgueil
Vous ne souhaitez pas prendre le pouvoir
Ne vous plaignez pas que de moins scrupuleux s’en emparent.