Soit, quand vous quittez votre travail pour partir à la retraite, vous êtes un peu connu ou très connu (dans un tout petit milieu…) soit, malgré vos travaux, vos articles, votre participation sérieuse et continue aux activités de votre entreprise ou encore de votre université, vous partez dans l’anonymat. C’est le cas de 98% des gens
Dans le premier cas, soyez sûrs que l’on fera appel à vous après votre départ, que l’on vous écoutera doctement dans ces interminables réunions de travail ou dans des colloques plus ou moins intéressants. Dans le second cas, vous ne serez plus invités tout simplement. Et si vous hantez néanmoins les réunions ou les séminaires, on ne vous demandera rien et vous sortirez de là humilié et vraiment vieux.
Une collègue, qui se situe dans le premier cas de figure, à qui j’exposais ma légère amertume à ce propos me répondit : » C’est normal, les jeunes veulent se réapproprier les savoirs. » Sans doute.
Mais je ne peux pas m’empêcher de me poser cette question : Comment peut-on se réapproprier une histoire que l’on connait si mal ?
N’est ce pas plutôt, pour nos jeunes ou moins jeunes collègues, un banal besoin de reconnaissance qui s’accommode mal de trop de concurrence !
Un conseil pour les retraités : N’allez pas dans ces lieux qui vous nient, fuyez, faites du bénévolat et ne vous en faites pas si vous avez l’impression que ce que vous avez tenté de transmettre pendant 40 ans de vie active soit à jamais perdu.
Quand on vieillit, il faut éviter d’ajouter aux rides des rides d’amertume.