C’était l’autre matin sur France Inter.
L’invité était Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.
En ces temps de confusion, on aurait souhaité entendre un exposé serein sur le réformisme syndical, en réponse à des questions intelligentes et dépourvues d’agressivité de la part des journalistes.
Que nenni ! Patrick Cohen, que nous avons connu mieux inspiré, endossait des habits révolutionnaires et accusait Laurent Berger et la CFDT d’être les fossoyeurs du progrès social et les thuriféraires du patronat.
Le pauvre Laurent Berger acculé à une position défensive, avait du mal à garder son sang froid et l’on sortit de cet échange mal informé, en colère contre ces journalistes qui confondent questionnements et agressivité, frustrés de ne pas avoir pu les interpeller sur leur méconnaissance des problèmes du syndicalisme français, du droit du travail , de son application et de l’indispensable négociation entre le patronat, le gouvernement et les représentants des salariés.
Nos journalistes révolutionnaires, atteints de la maladie infantile du socialisme, le gauchisme, savent-ils que dans le secteur privé 5% des salariés sont syndiqués;
Que faut-il faire dans ce pays pour parvenir au niveau de relative harmonie des rapports sociaux dans les pays scandinaves ?
C’est l’une des questions essentielles, parmi beaucoup d’autres, que nos journalistes BCBG ont oublié de poser.