Je continue à vous faire profiter de mes lectures de vacances. Il s’agit encore de « Métamorphoses d’un mariage » de Sandor Marai. Il propose ici une analyse de la jalousie que je partage en partie :« Et la jalousie, alors ? Quel est son sens? Que cache-t-elle ? Qu’y-a-t-il derrière elle ? La vanité, bien sûr…La vanité représente soixante dix pour cent du caractère humain, le reste étant partagé entre le désir, la générosité, la peur de la mort et l’honnêteté. Lorsqu’un homme amoureux court dans les rues, éperdu, les yeux injectés de sang, parce qu’il craint qu’une femme passionnée, solitaire, assoiffée de bonheur et, en fin de compte, malheureuse comme tout être humain, ne soit quelque part dans la ville, entre les bras d’un autre homme, ce qu’il veut, ce n’est pas préserver le corps et l’âme de cette femme d’un danger ou d’une infamie imaginaires, mais protéger sa propre vanité d’une pareille blessure. »