C’est le titre d’un petit livre écrit par Anne Dhoquois, à partir de différentes actions sur le terrain portées par des citoyens et soutenues par la Fédération des Centres sociaux : rucher-école, jardins partagés, triporteurs de mots, cafés associatifs, auto-partage, théatre amateur, bricothèque solidaire, insertion sociale et professionnelle, accompagnement à la scolarité, Initiation au numérique, à la photo, à la vidéo, espace d’expérimentation collaborative (makerspace), vélo solidaire, vestiaires et épiceries solidaires…etc.
On découvre avec bonheur toutes ces initiatives qui contribuent à animer des quartiers moroses, à donner de la reconnaissance sociale, à rendre visibles les retraités, à aider certains à sortir de la précarité, à échapper à la solitude.
Cette enquête qui se déploie sur tous les territoires et notamment ceux qui sont abandonnés est roborative. Certes, ces actions ne sont pas la révolution mais elles participent de l’idée que l’on en a : ne plus s’en remettre seulement au Pouvoir central mais prendre en mains sa vie, se responsabiliser, faire.
C’est aussi à cette responsabilisation que renvoie l’action des « Délinquants solidaires.
Aider les réfugiés, les immigrés sans papiers, les abriter, les accompagner dans leurs démarches administratives, les soigner, les écouter, sont un devoir, même si agir ainsi est contraire à la loi. Il est normal que la loi maintienne un certain ordre. il est aussi normal de désobéir aux lois injustes , quand il ne s’agit que de venir en aide à des êtres humains.
Il y a maintenant à côté du Mémorial de la Shoah un Mur des Justes situé dans l’impasse des Justes.
Les délinquants solidaires ne font que continuer ce combat essentiel et espèrent ainsi sortir quelques migrants de…l’impasse où le repli sur soi, le refus de l’Autre, les ont enfermés.