Je me souviens avoir participé dans les années 80 à un petit ouvrage intitulé : »Les pièges de la parité ».
Nous étions quelques femmes féministes à nous interroger sur l’obligation de la parité et ses risques.
Nous pensions que les lois ne peuvent pas trop précéder l’évolution des moeurs et des rôles dans les sociétés humaines.
Quelques années plus tard, j’ai reconnu que j’avais eu tort et que dans ce cas précis la loi sur la parité a permis des avancées.
Mais ces avancées sont subordonnées certes à la limitation des appétits masculins mais aussi aux changements dans le partage des tâches entre hommes et femmes, à la montée de la gourmandise des femmes pour le pouvoir, à leurs intérêts prioritaires.
Attaquer Macron sur le fait que son respect de la parité est purement arithmétique mais ne change rien aux rapports de pouvoir me parait excessif.
Comment départager la quantité de pouvoir ? Le faire sans analyse et sans donner sa chance à ce gouvernement « révolutionnaire »(à sa manière) me parait relever d’un féminisme démodé et d’étranges jugements de valeur sur les portefeuilles en question. En d’autres termes, la culture, le travail, les armées, les universités, la santé, le sport, les transports et l’Europe seraient moins importants que l’économie par exemple!
Le féminisme ne doit pas devenir une idéologie.