Certes, la Social-démocratie manque de panache.
Mais les rêves de communisme se sont transformés en cauchemars : l’URSS, la Corée du nord ou la Chine ! Pas exaltant.
Si nous nous intéressons toujours à l’avenir des sociétés humaines, il ne nous reste qu’un vague espoir : celui de réguler le capitalisme afin de le rendre moins injuste. Cela a un nom : la social-démocratie à la scandinave.
Il est alors indispensable de commencer à penser une ligne politique pour le futur PS, tout en étant conscients que toute régulation du capitalisme le renforce et nous éloigne du socialisme dont certains d’entre nous avaient rêvé : l’internationalisme, l’autogestion, le pouvoir au peuple et quelques autres utopies. (pour le moment)
A propos de ces problèmes, je vous livre quelques extraits d’interviews du regretté Michel Rocard (Le Point du 23 Juin 2016)
Du temps pour la culture:
« Le vrai signal de gauche consiste à donner à l’homme plus de temps libre pour la culture, les choses de l’esprit, le bénévolat associatif, etc. Le capitalisme doit aménager cet espace. C’est le modèle du socialisme démocratique à la scandinave. »
Le dialogue social
« Il y a une particularité française, à gauche, c’est cette volonté révolutionnaire de travailler à la démolition du capitalisme, ce qui explique l’absence de dialogue social et de culture économique. La France a accusé 50 ans de retard en matière de syndicalisme sur son voisin allemand…La Charte d’Amiens est une déclaration de divorce avec un parti socialiste prêt à négocier avec la bourgeoisie. En France, la consigne ouvrière, c’est la révolution. Il ne sert à rien de réparer le capitalisme, il faut s’en débarrasser. Le patronat français s’y est très bien fait. Il a évité le plus possible le dialogue social . »
« Les frondeurs sont les partisans les plus déterminés du socialisme administratif…Ils réclament des coups de pied bureaucratiques dans le marché pour se rapprocher de ce qu’ils pensent être l’égalité matérielle. Or le marché prend mal les coups de poing administratifs qui faussent les règles…Les institutions collectives, associatives, les syndicats scandinaves ont intégré cet état de fait.
»
Le respect et l’empathie
« Je suis sûr d’une chose: lorsque l’on témoigne du respect aux gens, il n’y a pas d’exception au fait qu’ils vous le rendent formidablement. » Mais pour généraliser le respect, il faut une administration d’Etat suffisamment tolérante pour laisser faire, favoriser et même subventionner les initiatives locales, l’innovation. »