La libération de la parole des femmes victimes de viols et de harcèlements est une excellente nouvelle. Souhaitons seulement que cette prise de conscience et ces plaintes ne concernent pas que les privilégié(e)s.
Souhaitons aussi que comme tous les condamnés, les délinquants bénéficient d’un droit au pardon. En disant cela, je pense notamment à l’acharnement contre Polanski. (dans l’état actuel de mes connaissances sur ce cas)
Les féministes des années 70 avaient commencé le travail. Après des années de « Je ne suis pas féministe, beurk », celui-ci revient à la mode. Tant mieux.
Mais il ne faudrait pas que ce phénomène se transforme en conformisme : pétitions contre pétitions, groupes contre groupes, pensée unique contre pensée unique.
Chaque individu a son histoire, sa sexualité, sa forme de séduction, ses « perversions »( considérées comme telles par la société dominante). Les époques sont différentes : les années 70 ont été des années de libération sexuelle, de communautés libres, d’amours libres. De quel droit jugerait-on une époque ? Et au nom de quelles valeurs ?
Je ne me souviens pas avoir été harcelée ni même draguée. Oserai-je dire que j’en ai parfois souffert. Alors un jour j’ai décidé que c’était moi qui draguerait les hommes. Heureusement aucun n’a porté plainte contre moi ! On semble découvrir maintenant une pratique millénaire, celle de montrer son désir à un homme ou une femme ou les deux à la fois.
Alors Non au viol, au harcèlement à l’école contre les « non conformes », au harcèlement au travail qui fait courir le risque de perdre son boulot. Non aux frotteurs de petites filles… Mais oui à la riposte immédiate des femmes : coups, vexations publiques. Nous ne sommes pas des petits êtres fragiles incapables de nous défendre dans des lieux publics. Oui à l’apprentissage du karaté pour les femmes.
Certes l’anti-conformisme peut devenir un conformisme. Cette réflexion menée par La Boétie, Thoreau et bien d’autres est à continuer.
L’idée générale est que l’on doit pouvoir faire et dire tout ce qui ne nuit pas à autrui. A la justice de décider des limites.