Il n’est plus besoin de prouver le lien entre les deux.
La question est : comment l’éviter ?
Une première attitude consiste à ignorer le problème. L’immigration est un phénomène normal, humain, qui ne peut que s’accroitre étant donné les disparités économiques dans le monde et la persistance (sinon l’augmentation) des régimes dictatoriaux et des guerres de religions.Il faut donc l’organiser et voter des lois en faveur de l’immigration. C’est le point de vue des associations et organisations qui militent pour les droits des étrangers.
Une deuxième position , majoritaire dans la plupart des pays, peut se résumer ainsi : il faut réduire considérablement l’immigration économique, aider les pays de départ, choisir parmi les réfugiés politiques les plus qualifiés et expulser les autres, parfois élever des murs (Hongrie)
La troisième orientation se retrouve dans la phrase de Michel Rocard : La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais elle peut (et doit) en prendre sa part. Ce choix passe par un droit des étrangers qui ouvre la voie à un accueil plus ou moins individualisé selon la situation plus ou moins dramatique des migrants.
On ne peut pas , selon moi, ignorer la montée des populismes et leur dangerosité. On peut être en colère contre les peuples qui votent à l’extrême droite par refus des étrangers. Mais cette colère ne suffit pas. On ne transforme pasles peuples d’un coup de baguette magique. Les faits sont têtus. Alors je choisis la troisième orientation, même si elle me fait mal. C’est peut-être une question de génération ou d’appartenance à une minorité .
Il y a longtemps que je ne crois plus en la naturelle bonté humaine et que l’irénisme me fait craindre le pire.
Haiti :La ville suspendue