« Le juif n’est pas notre semblable, et quelle que soit l’intimité que nous nous autorisons avec lui, un abîme nous en sépare, qu’on le veuille ou non. C’est comme si les juifs provenaient d’une autre espèce de singes que la nôtre et avaient été initialement condamnés à une tragédie stérile, à des espoirs toujours inaccomplis. Humainement, nous ne pouvons pas nous rapprocher d’eux, parce que le juif est d’abord un juif, et seulement ensuite, un homme. » (cité par Lionel Duroy dans son livre EUGENIA- Extrait de « Transfiguration de la Roumanie » paru en 1936, traduit et expurgé des passages antisémites en français en 1990)
Cioran toujours : » Dans toutes les défaites nationales, les seuls qui ne perdent pas la tête, ce sont les juifs. la défaite de l’Allemagne dans la guerre a tant coûté aux Allemands que le désespoir les a jetés dans le vice et la décomposition. Pendant ce temps, les juifs accumulaient des fortunes et occupaient des positions de direction. Si vraiment, ils sentaient plus profondément qu’ils ont le droit de participer à la vie d’une nation, ils n’accepteraient pas avec tant de cynisme les persécutions et l’exil. Ne se sentant nulle part chez eux, ils ignorent la tragédie de l’aliénation. Les juifs constituent le seul peuple qui ne se sente pas lié au paysage. Aucune partie du monde ne leur a modelé l’esprit : c’est pourquoi, ils sont les mêmes dans n’importe quel pays »
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On a là à mon avis les racines profondes de l’antisémitisme. Peu importe que Cioran ait renié ou non ces idées. Cela a été écrit et est toujours pensé par certains antisémites avec plus ou moins de clarté.
Comment s’étonner que certains juifs soient à ce point attachés aux paysages d’Israël ?
Il n’y a pas de bons et de mauvais racismes : ils se ressemblent tous et peuvent se résumer ainsi : Vous n’êtes pas chez vous ici !