« La vie est ailleurs », « L’économie est blessée, qu’elle crève. », « Soyez raisonnables, demandez l’impossible. »... hurlions nous en Mai 68. Nous étions plus de vingt ans avant la chute de l’URSS et de la quasi totalité des régimes communistes. Même si nous étions déjà critiques vis à vis de ce communisme, négateur des libertés élémentaires, nous espérions qu’un autre monde était possible.
L’économie pouvait crever, nous avions du boulot et nous vivions bien, même avec de petits salaires.
Qui peut dire aujourd’hui, à part de doux rêveurs (dangereux), ce que l’on peut construire de nouveau, de juste, de souriant à la place de ce capitalisme brutal mondialisé, où la Chine « communiste » joue un rôle primordial ?
La perspective que l’argent des riches ruisselle sur les pauvres, peut-elle provoquer l’enthousiasme ou une forme d’humiliation ?
Que devient la valeur travail, dans cette politique de croissance, qui en plus ne marche pas ?
Peut-on participer politiquement à une société quand on doute et que chacune de nos idées peut-être contredite à juste titre ?
Oui, la vie est ailleurs mais il faut bien manger, avoir un toit, voir d’autres paysages, se faire soigner…
La révolte des gilets jaunes est par bien des aspects indispensable mais elle nous entraîne dans un monde dépourvu de rêves,un petit monde de compromis ennuyeux et dangereux.
A suivre…