Elle s’intitule LES QUATRE LIBERTES et reprend les termes du discours du Président Roosevelt du 6 Janvier 1941 où il lance un appel à rompre l’isolationnisme de son pays en insistant sur la dimension mondiale du conflit mondial en cours. Il termine son discours en énonçant le principe des quatre libertés : la liberté d’expression, la liberté de conscience, la liberté de vivre à l’abri du besoin et la liberté d’être protégé.
Rockwell illustre ces quatre libertés. Ses oeuvres seront publiées dans son journal Le Saturday Evening Post début 1943 puis utilisées pour encourager la population à acheter des bons de guerre. Elles deviennent ainsi le symbole des valeurs à défendre, qui seront reprises en d’autres termes dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme en 1948.
Les illustrations de Norman Rockwell sont terriblement émouvantes. Il croit profondément à ces valeurs. Il y mélange le privé et le public. Par exemple il illustre la liberté d’être protégé par des parents veillant sur leurs enfants.
J’aurais voulu serrer dans mes bras Norman Rockwell, parce qu’ il croyait véritablement à ces valeurs.
Mais j’aurais voulu aussi trouver une expression à mon désarroi devant une certaine indifférence ou même ironie contemporaines face à ces quatre libertés.