En relisant mon précédent article, je n’ai pas tout compris à ce que je voulais dire !!!
J’ aurais pu le supprimer mais …. je ne l’ai pas fait parce qu’il contient des éléments auxquels je tiens.
Je veux juste insister sur deux points :
– Toute démocratie requiert des partis politiques, des associations, des groupes militants… Et c’est indispensable : on ne peut pas faire avancer-entre autres- la cause des femmes sans Mouvements militants. Malheureusement, ces mouvements militants sont parfois entrainés du fait même de la dynamique de groupe vers des positions extrêmes, binaires, sans contradictions. En d’autres termes Bravo à Metoo qui a joué un rôle essentiel dans la lutte contre les violences sexistes mais Non aux suivistes extrémistes qui font que certaines actions dérapent.
Selon moi, ils dérapent quand ils aboutissent à une forme de puritanisme ou et de censure : Obliger les maisons d’édition à expurger certains textes jugés sexistes ou les journalistes à être dans le politiquement correct est une atteinte très grave à la liberté d’expression et de création inacceptable, condamner un homme pour présomption de viol est le commencement d’une forme de fascisme. La violence des uns n’est en rien une excuse pour cette atteinte grave à la présomption d’innocence. Prétendre que les femmes ne mentent jamais est d’une stupidité confondante.
Pourquoi ne pas vouloir interdire les phantasmes ?
– Certains de ces groupes ont une tendance à suivre celui ou celle qui parle le plus fort et qui tient les propos les plus extrêmes. Comment se faire entendre , comment exprimer un point de vue plus nuancé dans ce genre de groupes ? Par expérience, je sais que la réponse est souvent de l’ordre de l’impossible et précède la sortie du groupe en question.
Dans ces conditions, selon moi, tout individu mâle ou femelle ou autre, doit prendre ses responsabilités personnelles, ne pas attendre les slogans idéologiques réducteurs, et avoir le courage de dire NON SEUL(E) aux injonctions qui lui paraissent fausses ou excessives.
De même (et heureusement que personne ou presque ne lit ce blog !), je suis profondément choquée par le cas de certaines femmes victimes de viols ou de harcèlement non létaux (pas d’armes, pas de coups), qui ne savent pas dire tout simplement NON. Je sais que cela s’appelle l’emprise.C’est parfois vrai. Mais vouloir obtenir un rôle ou un appartement n’est pas de l’emprise.
C’est cela que j’appelle la victimisation.
Cette position s’étend à d’autres situations où il s’agit de résister à une oppression contre un groupe précis. Un dernier exemple en date : Les femmes Ouïgoures en Chine.(Le Monde du 25 juillet 2020). Elles ne peuvent pas se battre seules. Alors il faut qu’une voix puis des voix s’élèvent. L’Histoire est « remplie « des silences de la majorité quand se produisent des crimes de masse voire des génocides.
Mon héros est l’homme qui a marché seul contre les tanks chinois à Tian’anmen .
Je ne suis pas sûre d’avoir ce courage.
Mais peut-être Changer le Monde passe-t-il aussi par ces individus qui se révoltent contre la lâcheté.