Un Commissariat général du Plan avait été créé en 1946. Il était chargé de définir à titre indicatif la planification économique du pays notamment au travers de plans quinquennaux.
« Ardente obligation« , selon le Général de Gaulle, « intérêt stratégique des Plans qui donnent à l’Etat une vision claire des capacités de son économie » selon François Mitterand, il disparait cependant en 2006 et est remplacé, à l’initiative de Dominique de Villepin par le Centre d’analyse stratégique (CAS)
Pierre Massé,qui fut un brillant commissaire au Plan,estime en 1986 que « supprimer le Plan au nom d’un libéralisme impulsif serait priver le pouvoir d’une de ses armes contre la dictature de l’instant. »
En 2020, le HAUT Commissariat au Plan est recréé. Le poste revient à François Bayrou, ainsi remercié pour son soutien au Président Macron.
Depuis, mystère ? Que fait-il ? Existe-t-il encore ? Selon Wikipedia, il produit des notes sur le COVID en particulier, mais aucune vision prospective sur l’industrialisation, le climat, la justice sociale, la représentation des travailleurs …etc
Cette « disparition » est à l’image de cette campagne électorale affligeante que nous vivons depuis quelques semaines : Un amoncellement de petites mesures, chiffrées au pif, sans parler du caractère ouvertement raciste de la campagne de certains candidat(e)s.
Le libéralisme a gagné et avec lui la dictature de l’argent, comme l’illustre avec brio le dernier film de Stéphane Brizé, « Un autre monde »
La responsabilité du Parti socialiste est immense dans cette catastrophe politico-économique. La réflexion sur le socialisme après 1989 n’a semble-t-il pas été menée par le Parti social-démocrate qui était le seul à pouvoir la penser. Il a ainsi laissé la place au populisme le plus répugnant .