Toute négociation, toute discussion suppose que l’on s’entende sur les mots.
Une modification de la loi pour remédier à un déficit inéluctable n’est pas une réforme. C’est la prise en compte d’un fait objectif et des moyens d’y remédier .(La part des retraités dans la population )
De même, renvoyer les migrants sans papiers est une régression et pas une réforme…etc
On pourrait faire une liste interminable des « fausses » réformes.
Les présenter comme des améliorations rend tout débat impossible.
Ce serait être aveugle ou stupide que de ne pas tenir compte de la nécessité parfois d’adapter la loi à une nouvelle donne.
Dans une économie complètement libérale, on peut s’arrêter là et dire aux gens : « capitalisez, démerdez-vous »
La société française avait jusqu’à ces dernières années un assez bon système de protection sociale. Il est en train de s’effriter.
Les citoyens les moins favorisés ou au contact des exclus le constatent tous les jours. Leur colère contre l’exclusion sociale est parfaitement justifiée.
Ce qui est injustifiable, c’est le mépris de classe auquel ils se heurtent.
La tentation est grande alors de reprendre les slogans de Mai 68 : « Je ne veux pas perdre ma vie à la gagner. » ou « Soyez réalistes, demandez l’impossible. »
Les deux attitudes ne peuvent conduire qu’à la violence dangereuse.
Une seule solution : Ecouter l’Autre.
Nous savons tous que c’est une tare de nos sociétés , de bas en haut, que de s’écouter parler sans prêter attention au discours de son interlocuteur!
Et ça, c’est difficile à réformer !