C’est quoi le socialisme ?

 » Christophe Colomb fut le premier socialiste : il ne savait pas où il allait, il ignorait où il se trouvait…et il faisait tout çà aux frais du contribuable. » Winston Churchill

Réponse de Christophe Colomb : » On ne va jamais aussi loin que lorsque l’on ne sait pas où l’on va. »

« Nous n’avons pas les moyens de nos émotions » (Hubert Védrine sur France Inter)

A propos de l’Europe :
L’Histoire de l’Europe est pleine de bruit et de fureur.
Pour la génération de la guerre, la construction de l’Europe était vraiment la réalisation d’un rêve de paix, de dialogue entre les nations, de prospérité.
Sortir des nationalismes étroits, organiser les premiers échanges Erasmus dans nos universités, voir s’éloigner le spectre d’autres guerres, assister de notre vivant à l’entrée dans l’Europe des ex-pays du Bloc soviétique, oui c’était un rêve.
Le Non français et néerlandais au referendum de 2005 sur une constitution pour l’Europe a été le premier signal d’alerte. Ce Non montrait paradoxalement de la part des Français un intérêt pour l’Europe. Puis il y a eu le Brexit, en passant par les discours de l’extrême droite populiste, partout en Europe, jusqu’aux refus d’accueillir des réfugiés ,de la part de la Hongrie notamment, sans qu’aucune sanction ne soit prise.
Hubert Védrine a raison. Nous n’avons pas eu les moyens de nos émotions. Les nationalismes sont toujours là, le refus des « étrangers » (…) le repli sur soi renaissent un peu partout. Tout cela n’avait sans doute jamais disparu.
Faut-il abandonner le rêve. Sans doute. Les rêves vous mettent hors de la réalité et celle-ci a vite fait de vous rattraper par surprise.
Ce n’est plus à nous, les vieux, de mener ce combat pour une Europe équilibrée, sociale, pas trop bureaucratique, capable d’imposer à ses membres le minimum de règles sociales. Mais nous pouvons au moins jouer le rôle de lanceurs d’alerte : si l’Europe s’autodétruit, ce n’est pas seulement nos rêves qui disparaitront, ce sont peut-être nos pires cauchemars qui se réaliseront.
« Construire peut être le fruit d’un travail long et acharné. Détruire peut être l’oeuvre d’une seule journée. » Winston Churchill

Combat féministe : les viols systématiques en République Démocratique du Congo

Le centre Primo Levi qui s’est spécialisé dans l’accueil des victimes de torture, de violences, de viols vient de publier un document remarquable sur le viol systématique des femmes notamment dans l’est de la RDC .
On connaissait déjà la Clinique du viol dirigée par le Docteur Denis Mukwege, où l’on tente de réparer les victimes.
Il semble que depuis 2013, les viols de femmes, d’enfants, de bébés aient repris de plus belle.
Voici un extrait du document publié par le Centre Primo Levi :
 » La cruauté et l’inhumanité des actes subis par nos patients dépassent l’entendement. Souvent, maris, frères, pères et enfants sont obligés d’assister aux viols, voire d’y participer. D’autres fois, des jeunes filles sont capturées, enrôlées de force afin de servir d’esclaves sexuelles ou « d’épouses » de soldats. Traumatisées, souvent rejetées par leurs familles qui les considèrent désormais comme impures, ces filles doivent également subir les risques sanitaires que ce type d’exactions implique : grossesses, hémorragies internes, exposition accrue aux MST. » ( www.primolevi.org/le-centre-2)
Combattre le sexisme, le mépris des femmes dans l’éducation, dès l’acquisition du langage, dans l’utilisation des stéréotypes, c’est aussi participer à notre petit niveau à ce combat contre l’horreur.

Le 8 mars, le féminisme est tendance…

couverture de ELLE du 3 mars 2017

La délicieuse et talentueuse Virginie Effira arbore ce tee-shirt en couverture de ELLE, cette semaine du 8 Mars, Journée internationale des femmes.A l’intérieur du magazine, il y a un article qui s’intitule : »Simone de Beauvoir, Pop Star« , illustré par des mannequins enturbannés.
Loin de moi l’idée de dire du mal de ce magazine agréable et où des journalistes comme Dorothée Werner font un excellent travail.
Mais après le 8 mars, il faudra continuer le combat. Relevons nos jupes mes soeurs, il y a du boulot pour éradiquer le sexisme, les violences envers les femmes, le Mansinterrupting, l’absence de parité etc.
L’écrivaine Chimamanda Ngozi Adichie vient d’écrire un Manifeste pour une éducation féministe.(Gallimard). J’en extrais quelques phrases :
« Sois une personne pleine et entière, Ne te définis pas uniquement par le fait d’être mère. » »Bannis le vocabulaire de l’aide pour le père de ton enfant. Il fait ce qu’il doit faire. »« Considère ta fille comme une personne, pas comme une fille qui devrait se comporter comme ci ou comme çà. » « Au lieu de laisser ta fille intérioriser les rôles de genre, apprends lui l’autonomie. »
Ce petit livre devrait être enseigné à l’école .
Mais il y a une phrase qui m’a particulièrement ravi : « Bien sûr que je suis en colère. Le racisme me met en colère, le sexisme me met en colère. Le sexisme me met plus en colère, parce que dans ma colère contre le sexisme, je me sens souvent seule. »
Je me suis sentie très seule quand le présentateur Nagui (par ailleurs intelligent et plein de bonnes intentions) s’est écrié devant deux jeunes femmes charmantes qui participaient à son émission : »Que vous arrive-t-il Messieurs, ces femmes sont très jolies et pourtant célibataires! Mon époux depuis 55ans qui a partagé mes combats féministes (entre autres) a dit : » C’est vrai qu’elles sont jolies »...et ça m’a fichu en colère. Parce que comme le dit Chimamanda, c’est très perturbant de s’apercevoir que des êtres très proches ne voient pas le sexisme dans certains propos. Regrette-t-on que des hommes « jolis » soient célibataires ? Non.
Je finis ce (trop) long article sur une citation de Chimananda : » Ne présente jamais le mariage comme un accomplissement..Les hommes ne sont pas conditionnés de la même manière, ce qui peut entraîner un grave déséquilibre. »
A suivre

Retour sur le fil ténu

Mélenchon se fout de tout ce qui n’est pas lui, l’avenir de la gauche, une éventuelle victoire de l’extrême droite ou de la droite extrême.
On se demande parfois s’il sait qu’il existe un monde en dehors de sa petite personne…à part bien sûr Monsieur Chavez !
Pour moi il est l’exemple même du repli sur soi, de la difficulté de certains êtres humains à prendre conscience de l’existence des autres, des conséquences de leurs actes ou de leur narcissisme.
Depuis près de 50 ans, je suis passionnée par ce lien (le fil ténu) entre les petits narcissismes quotidiens et la violence sociale.

Sur cette photo, il y a une jeune femme assise sur un strapontin dans le métro. A côté d’elle, debout, il y a une vieille dame de près de 80 ans qui s’efforce de ne pas les faire mais sent dans tous ses membres la douleur de l’arthrose, la fatigue de ses jambes.( c’est moi)
La jeune femme fixe son téléphone. Elle ne fait pas exprès (laissons lui le bénéfice du doute), non, elle ne voit pas la vieille dame. Elle est enfermée dans son monde, son égoïsme et sa forme d’autisme.
C’est comme la vie, à la fois ridicule et tragique.

« Agir près de chez soi »

(Editions de l’Atelier, 2017)

C’est le titre d’un petit livre écrit par Anne Dhoquois, à partir de différentes actions sur le terrain portées par des citoyens et soutenues par la Fédération des Centres sociaux : rucher-école, jardins partagés, triporteurs de mots, cafés associatifs, auto-partage, théatre amateur, bricothèque solidaire, insertion sociale et professionnelle, accompagnement à la scolarité, Initiation au numérique, à la photo, à la vidéo, espace d’expérimentation collaborative (makerspace), vélo solidaire, vestiaires et épiceries solidaires…etc.
On découvre avec bonheur toutes ces initiatives qui contribuent à animer des quartiers moroses, à donner de la reconnaissance sociale, à rendre visibles les retraités, à aider certains à sortir de la précarité, à échapper à la solitude.
Cette enquête qui se déploie sur tous les territoires et notamment ceux qui sont abandonnés est roborative. Certes, ces actions ne sont pas la révolution mais elles participent de l’idée que l’on en a : ne plus s’en remettre seulement au Pouvoir central mais prendre en mains sa vie, se responsabiliser, faire.
C’est aussi à cette responsabilisation que renvoie l’action des « Délinquants solidaires.
Aider les réfugiés, les immigrés sans papiers, les abriter, les accompagner dans leurs démarches administratives, les soigner, les écouter, sont un devoir, même si agir ainsi est contraire à la loi. Il est normal que la loi maintienne un certain ordre. il est aussi normal de désobéir aux lois injustes , quand il ne s’agit que de venir en aide à des êtres humains.
Il y a maintenant à côté du Mémorial de la Shoah un Mur des Justes situé dans l’impasse des Justes.
Les délinquants solidaires ne font que continuer ce combat essentiel et espèrent ainsi sortir quelques migrants de…l’impasse où le repli sur soi, le refus de l’Autre, les ont enfermés.

Chère Pénélope

Quelle charmante discrétion, quelle parfaite femme au foyer, quelle leçon de vieillissement pudique,…..
Prise entre les féministes accrochées à leurs vieilles lunes (voir article précédent sur Roman Polanski) et des femmes comme vous, à quel saint(e) vais-je pouvoir me vouer ?
On se demande parfois si vous avez la possibilité d’exister auprès de cet encombrant et viril Monsieur F.
S’il faut choisir, je préfère encore les vociférations de mes copines. Elles prennent cette parole que certains leur dénient encore (cf JL Benhamias interrompant (sans même s’en rendre compte!) lors d’un débat télévisé, Mme Sylvia Pinel qui eut du mal à retrouver le fil de sa pensée)
Mais Saperlipopette, si vous avez travaillé, dites le, parlez, criez, mentez, mais que l’on entende le son de votre certainement douce voix.
Et pourquoi pas, dites la vérité. Même si nous sommes nombreux à être consternés par ces salaires faramineux, ces indemnités de licenciement fastueuses ( Le droit commun du travail attribue 1/5ième de salaire annuel moyen par année d’ancienneté, ce qui dans votre cas donnerait environ 10000 euros), peu importe! Si cette société était égalitaire, ça se saurait.
Mais ce qui est insupportable c’est votre attitude de bête blessée et silencieuse.
Relevons nos jupes, camarades, nous avons encore du boulot !

Il m’arrive de haïr les féministes !

Des pétitions émanant de féministes ont eu raison de la désignation de Roman Polanski à la présidence de la cérémonie des Cesars.
A la suite de ces pétitions, Il a refusé sa nomination .
Notre Ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol a cru bon d’ajouter sa voix à celle de la meute.
Peut-être pourrait-elle s’occuper plutôt des agressions sexuelles ici et maintenant et de l’accueil des plaignantes.
Roman Polanski a commis il y a quarante ans un viol sur une gosse de 13 ans. C’est grave.
Mais depuis la jeune femme a pris la parole, a dit qu’elle lui pardonnait, qu’elle souhaitait que l’on ne parle plus de tout cela, a évoqué l’atmosphère des années 70.
Roman Polanski est un immense réalisateur, peut-être le plus grand des réalisateurs contemporains. Certes, ça ne pardonne rien mais peut-on demander un droit à l’oubli, sollicité par la victime elle même ?
Je suis scandalisée par cette pétition des féministes.
Parfois, chères compagnes de combats magnifiques, je vous hais

La gauche et la mondialisation

Brueghel l’Ancien

Selon la tradition judéo-chétienne, Nemrod, le « roi chasseur » régnant sur les descendants de Noé, eut l’idée de construire à Babylone une tour assez haute pour que son sommet atteigne le ciel. Mais Dieu fit échec à cette entreprise en introduisant la diversité des langues.
La diversité des langues n’est plus un obstacle à un rapprochement des peuples du monde.
Par contre, le racisme, la quête du profit maximum qui implique l’exploitation des plus pauvres, le chacun pour soi, les recherches identitaires poussées jusqu’à l’absurde, sont en train – y compris à « gauche »- de conduire nos rêves universalistes à un lent dépérissement.

Une mondialisation équilibrée n’est pas facile à atteindre. Il faut du temps, la mise en place d’institutions démocratiques dans certains pays émergents, une révolution féministe qui permettra- entre autres- un contrôle des naissances…etc
Il semble que ces idéaux aient disparu du discours de gauche. Même la construction européenne qui a fait rêver les enfants de la guerre auxquels j’appartiens, apparait souvent comme lourde et gênante. Certes, il faut la réformer. C’est un autre débat.
De plus en plus de gens semblent percevoir toute perspective non étroitement nationaliste soit comme le moyen de baisser les coûts et d’augmenter leurs profits pour les uns, soit comme un danger pour leur emploi ou leur rémunération pour les autres.
J’attends d’un discours d’une gauche de gouvernement l’élaboration d’un projet à long terme qui nous permette d’envisager un rapprochement de tous les peuples du monde, dans leur diversité, mais aussi un programme de lutte avec ces peuples pour s’entraider, notamment, sur le plan écologique et sur le sujet des flux migratoires.

Ce texte est un peu mal fichu, sans doute utopique.
Mais peut-on vivre sans ces utopies qui ont le mérite de ne pas être « meurtrières »