La Vieillesse pour les nuls (2)

Imaginez : Il fait beau. Vous pédalez sur votre petit vélo le long d’une mer argentée. Vous avez entre 50 et 60 ans et vous vous sentez bien. Votre chevelure n’est pas encore blanche;
Vous dépassez fièrement une troupe d’adultes avec leurs enfants.
L’un des enfants en colère crie : « C’est nul, même les mamies nous dépassent! »

Le môme vous a percé à jour. C’est le début du passage vers une autre rive que vous allez découvrir , le statut de « mamie », avec ses codes, ses droits et devoirs…
Dès le premier signe, il faut vous décider : soit vous acceptez ce nouveau statut dans la bonne humeur et la positivité ( bienvenue à la SAGESSE), soit vous êtes de mauvais poil et ça ne va pas s’arranger!
( Merci chers lecteurs de lire ces propos avec le minimum d’humour)

La vieillesse pour les Nuls

Pourquoi une vieille dame ne peut-elle pas porter cette jolie jupe ?

Je suis vieille, Je suis vieille, Il faut que je sois discrète.
Tous les jours en m’habillant, je me répète la même chose et ça dure depuis des années.
Alors j’enfile un pantalon noir, un pull chaud et pas moulant.
Je regarde avec nostalgie les robes et les jupes shoppées sur Internet (dans les boutiques, le regard des vendeuses suffit à me dissuader) Quelquefois j’en mets une et je me regarde dans la glace. Non, décidément, je suis ridicule. Retour à la tenue ad-hoc pour vieilles dames bien élevées.
Et pourtant, elle est jolie cette jupe achetée (heureusement en solde) sur Internet. Quand on ne voit de moi que le bas, c’est plutôt chouette.
Mais quand on voit les cheveux blancs, les rides, rien ne va plus
Est-ce la peur du regard d’autrui ? Sûrement. Au mieux, personne ne vous félicite jamais sur votre tenue. Au pire, quelqu’un vous dit : » Tu te mets en jupe toi!!! »
Voila, c’est aussi cela la vieillesse. L’absence de liberté, l’autocensure, l’obligation de discrétion.Bref, une forme d’exclusion.

La non effectivité du droit : la maladie de la démocratie

PREAMBULE DE LA CONVENTION DE GENEVE DU 28 JUILLET 1951

«  Considérant qu’il peut résulter de l’octroi du droit d’asile des charges exceptionnellement lourdes pour certains pays et que la solution satisfaisante des problèmes, dont l’ONU a reconnu la portée et le caractère internationaux, ne saurait dans cette hypothèse être obtenue sans une solidarité internationale. »
Soixante cinq ans plus tard: Ou sont passés l’accueil des demandeurs d’asile dans des conditions correctes, la solidarité internationale… ?
Mais les politiques et une partie des juristes n’en ont cure : pour eux l’important est d’accumuler des lois même si l’on sait qu’elles ne pourront pas être appliquées.

Jacques Delors disait : « La France est le plus grand cimetière de lois non appliquées. »

Si les lois et leur application par les tribunaux et les citoyens sont les garantes de la démocratie et de la confiance qu’on lui porte, la non application de ces lois risque de porter un coup fatal à l’idée même de démocratie

Hollande : pourquoi tant de haine ?

Certes l’homme n’a pas la stature d’un homme d’Etat. Certes, il est rondouillard et pas très séduisant. Certes, il n’a pas tenu nombre de ses promesses électorales. Certes il donne l’impression d’un marin qui court sur son grand bateau pour mettre un bout de ficelle là ou un clou ailleurs. Certes, on ne voit pas toujours si sa politique est à gauche ou à droite.
On évoque l’Homme d’Etat que fut Mitterand, cet homme qui au début de la guerre choisit Vichy, fut l’ami de Bousquet, fut Ministre de la justice pendant la guerre d’Algérie, et fit une politique social-démocrate ou incohérente (les 35 heures partout) à partir de 1983.
On peut parler de l’abolition de la peine de mort comme on peut aussi relever à l’actif de Hollande le mariage gay ou à celui de Giscard, la loi Veil sur l’avortement et la contraception.
A gauche, on chuchote que l’on va se glisser dans les rangs républicains pour voter Juppé aux primaires et pourquoi pas en 2017.
Nous sommes sans doute nombreux à avoir gardé le silence face à des interlocuteurs éructant contre Hollande, par fatigue ou par indifférence ou encore par lâcheté.
Que reproche-t-on exactement à François Hollande ? Avec Manuel Valls, il a choisi de mener une politique social-démocrate. Il ressemble à ces dirigeants de pays scandinaves qui ne laissent peut-être pas de traces dans l’Histoire mais bon an mal an, gèrent leur pays souvent dans l’intérêt de leurs citoyens. Un patronat peu inventif, un syndicalisme épuisé, n’aident guère le gouvernement à enrayer le chômage. Depuis combien de temps parle-t-on de l’échec de l’apprentissage en France. A tout le moins la responsabilité est partagée par les forces sociales, politiques et l’éducation nationale.
Que ferait Juppé s’il était élu en 2017 : une politique social-démocrate, dans l’intérêt du patronat et donc du fonctionnement d’une économie capitaliste mondialisée, une politique plus claire vis à vis des migrants consistant à tenter de les expulser plus et de manière plus voyante. On peut penser qu’il ferait preuve de plus de cohérence dans certains domaines : le droit du travail notamment qui au lieu de s’effilocher tendrait à se réduire au minimum. Puisse-t-il avoir de la cohérence en matière de politique du logement !
Notre pays est gangrené par l’idéologie. Ainsi, Etre de gauche serait être anti-capitaliste ! nous en avons rêvé. Le rêve s’est transformé en cauchemar. Qui peut oser s’affirmer communiste aujourd’hui ? Un jour peut-être quand les êtres humains seront devenus honnêtes, généreux, pacifiques, le socialisme redeviendra envisageable. Comment envisager sèrieusement Mélenchon,Autain, Duflot ou Montebourg …ces affamés de pouvoir, en dirigeants socialistes ?
Alors qui peut affirmer que intel ou intel, dans le désert intellectuel( organisé) des partis politiques ferait mieux que rafistoler le navire?
Le pouvoir, petit ou grand, transforme ceux qui le détiennent.
Notre seule garantie pour que le navire ne coule pas, c’est cette ébauche de démocratie qui permet d’équilibrer les appétits.
Et pour cela, pourquoi pas Hollande et Valls ?

L’un n’exclut pas l’autre

Déja entre 1986 et 1989, je m'interessais aux processus d'exclusion et de categorisation.

Dans l’article précédent, je me demandais si avant de mourir, je comprendrai le racisme et l’antisémitisme, et donc les phénomènes de rejet et d’exclusion dans toutes les sociétés humaines.
Cela fait plus de 40 ans que ces phénomènes m’obsèdent (comme des millions d’autres gens) au point d’avoir il y a trente ans soutenu ma thèse de doctorat sur ce thème.
j’y donnais la définition suivante de l’exclusion : « Exclure, c’est clôturer un espace social déclaré « normal » et en chasser un certain nombre d’individus atypiques, ou incompatibles avec certaines valeurs prédéfinies comme conditions d’appartenance à cet espace. »
Nous portons tous en nous les prodromes de l’exclusion, du refus de l’Autre.
Mon pessimisme est fondamental sur les possibilités de rapports harmonieux entre les êtres humains. Pour survivre, je fais appel à la nécessité absolue du respect de la forme dans nos rapports avec les autres. -dont le droit est l’une des manifestations-.
Et pour faire plus que survivre j’emprunte à Kant son concept de « bonne volonté » d’où peut naître le DIALOGUE entre le « je » et le « tu » (Martin Buber). Cette passion pour le dialogue (même s’il est difficile)) motive mon parcours militant. C’est le dialogue avec l’autre, le différent, mais aussi le dialogue avec nos propres contradictions qui peut permettre d’avancer vers une cohabitation plus ou moins harmonieuse.
J’ai voulu faire cette petite introduction, (d’abord pour rappeler l’existence de ce livre…) pour dire mon malaise face à ce débat qui grandit chez les féministes et chez les intellectuels à propos des migrants et des graves agressions perpétrées par certains d’entre eux contre des femmes.
Ces agressions sont impardonnables et j’ai déjà dit plus haut que si les dénoncer c’est être assimilé par quelques gauchistes attardés dans le tiers-mondisme ou la sacralisation de l’immigré, à des islamophobes, alors oui sur ce point je suis islamophobe
Mais ce débat devient vite manichéen. Il y aurait d’un côté les gentils occidentaux et de l’autre les méchants musulmans.
Malheureusement les violences contre les femmes concernent toutes les sociétés humaines (ou presque)
Dénoncer en bloc les migrants arabo-musulmans qui fuient la guerre, la faim, l’oppression, comme des gens haïssant la liberté des femmes est stupide. Même s’ils se revendiquent d’une religion qui exige la pudeur pour les femmes, cela ne fait pas nécessairement de tous ces hommes des criminels et des violeurs en puissance
Les juifs orthodoxes refusent de serrer la main aux femmes. Ces absurdités existent dans toutes les religions monothéistes. Personne ne les accuse d’être par essence des violeurs en série !Pour eux, il y a d’autres chefs d’accusation! En la matière l’imagination humaine est sans limites.
C’est oublier aussi que parmi ces migrants il y a des femmes, obligées de quitter leur pays à cause des violences guerrières, des mariages forcés, d’une absence totale d’avenir. Battues, humiliées, sacrifiées dans leur pays d’origine, elles se heurtent dans nos pays à une bureaucratie qui les rejette alors même que ce sont les premières à subir ces violences.
Continuer à défendre le droit d’asile pour les damnés de la terre n’est pas incompatible avec la condamnation des actes contraires à l’éthique et à la loi. La difficulté vient du fait que l’on ne peut pas renvoyer une personne fuyant un pays en guerre dans son pays. Il faut alors se poser la question du « COMMENT? » Condamner en bloc les politiques dès qu’ils agissent dans un sens ou dans un autre ne fait pas avancer le problème. Brandir de vieux slogans gauchistes ne fait pas avancer le schmilblik
Nous nous sommes battues en France au sein du Mouvement de libération des femmes contre les inégalités, les violences, les images dégradantes et nous avons fait passer dans la loi des textes qui permettent aux femmes de se défendre sur le terrain du droit.
Il ne fait aucun doute que ce combat qui commence dans les pays arabo-musulmans sera long et difficile. A nous de le soutenir.
Il va de soi que tout migrant qui veut vivre dans un pays où les femmes sont libres a le devoir de respecter cette liberté fondamentale au risque de se voir privé de sa liberté.
Penser en termes d’exclusion, n’est ce pas vouloir ordonner le réel, le figer en deux termes, nier le désordre inhérent à toute société humaine, qui plus est en voie de mondialisation capitaliste donc forcément inégalitaire.
Le dialogue passe par l’éducation, et prioritairement par les femmes. Notre système éducatif casté doit certes continuer à enseigner les classiques mais aussi n’en déplaise à Alain Finkelkrault inventer de nouvelles méthodes d’apprentissage du dialogue des cultures.
Réfléchis camarade, le vieux monde est devant toi

Un nouvel antisémitisme ?

Il n’est pas nouveau.
Il est incroyablement identique à celui que nous avons connu enfants, à celui qu’ont connu nos parents.
Mon père me disait dans les années 50 : » l’antisémitisme ne disparaitra jamais. C’est pour cela que j’ai voulu que nous changions de nom. »
Je détestais ce pessimisme, ce fatalisme.
Pour la jeune fille que j’étais, La Shoah avait fait comprendre au monde la monstruosité de l’antisémitisme.
N’exagérons rien. nous n’en sommes pas là.
Mais l’antisémitisme notamment de la part de certains arabo-musulmans est là et bien là.
Et nous sommes démunis, comme nous l’étions dans les années 40.
Nous ne pouvons qu’assister impuissants à ce renouveau, nous habituer aux écoles juives gardées par des militaires surarmés et pour ceux d’entre nous qui sont agnostiques, laïques, non sionistes, découvrir des lieux juifs que nous ignorions grâce à la présence des soldats.
Il y a plusieurs attitudes face à la résurgence de ce phénomène :
1- Partir dans un pays sûr (?), Israël et se retrouver parmi les siens(!)
2 – Minimiser le phénomène et ne rien changer. ça leur passera
3 – Se retrancher dans la chaleur de la communauté et se plaindre
4 – Se planquer: qui pourrait imaginer que Régine Dhoquois est juivei

J’ai choisi , sans minimiser le phénomène toujours aussi incompréhensible à mes yeux, de ne rien changer, de croire que l’intelligence humaine finira par triompher, de continuer à affirmer ma judéité de naissance, mon agnosticisme, ma croyance en la laïcité, de refuser le communautarisme, d’espérer qu’il y aura un jour deux Etats pacifiques en Palestine.
J’ai choisi d’aimer ce rabbin de Chagall, même si je ne parviens même pas à lire La Genèse, parce qu’il est comme un papa bienveillant qui veille sur moi.

Femme féministe et juive, je continuerai à aider les migrants à la CIMADE, d’où qu’ils viennent.
Mais quand même, j’en ai gros sur le coeur.

Chagall
et j’aurais aimé avant de quitter ce monde avoir la réponse à cette question : pourquoi les juifs et plus généralement, pourquoi le racisme?

le premier droit des personnes : avoir une « chambre à soi »

containers transformés en logements

Le nombre de mal logés croît en France. le nombre de sans abri tourne autour de 150000 personnes
C’est en 1954 que l’Abbé Pierre lançait son cri d’alarme
Soixante ans plus tard, la situation est stagnante.
Mme DUFLOT, grande gueule écolo n’a rien fait contre ce fléau
Voyager à Oslo; à Londres…etc montre que des cités universitaires ont été construites dans des containers transformés et confortables.
Alors quel est le problème en France ? Une administration bloquée, des processus de décision à l’arrêt ? des Lobbies ? Des architectes sans imagination ? Ou tout simplement la bêtise, la paresse, la non attention à la cruauté du sort des SDF qu’il soient français ou étrangers?
Et pourtant, comment vivre sans une chambre à soi, comme l’avait écrit il y a plus de soixante dix ans Virginia Woolf à propos des femmes!
Comment un pays développé comme la France peut-il tolérer cette situation ?
Une bonne nouvelle cependant : A Calais des containers ont été installés pour accueillir quelques réfugiés mais bien sûr pas assez
Le logement aurait du et devrait être la priorité de tous les gouvernements qu’ils soient de droite ou de gauche.

Hymne à la liberté en général et des femmes en particulier

Dans notre livre :Un couple libre, Autobiographie conjointe (l’Harmattan, 2016)nous disons notre culte de la liberté.
Nous aurions aimé avoir des réactions à ce livre qui va à l’encontre des idées reçues en matière de fidélité dans le couple, d’adultère synonyme de mensonge. Ce culte de la liberté, c’est aussi l’affirmation de la nécessaire liberté des femmes.C’est ce que j’ai tenu à exprimer dans notre livre. Si liberté du couple il y avait, ma liberté de femme était l’égale de celle de mon compagnon.
Je ressens fortement en ce moment l’abandon par une certaine gauche de cette priorité : l’égalité entre hommes et femmes et l’affirmation de la liberté des femmes quelle que soit le contexte politique ou religieux.

Ce qui s’est passé dans les villes allemandes ou nordiques, ce qui s’est passé Place Tahrir au Caire, ce qui s’est passé à Tunis, montre à l’évidence qu’une grande partie des hommes dans les pays arabo-musulmans notamment refusent cette liberté.
Au XX1° siècle, c’est tout simplement aberrant et insupportable.
C’est pourquoi j’ai voulu reproduire des extraits de cet excellent article reçu via les réseaux féministes qui me parait dire mieux que je n’aurais su le faire, ce que je ressens.

Mariene Elie Lucas sur le site SIAWI : Secularism is a women’s issue fait une excellente analyse du phénomène d’occultation relative de ce « racisme »spécifique qu’est la mise au second plan de la liberté des femmes, par une partie de la gauche bien-pensante en Occident : « Un racisme sous-jacent, non explicité dans la gauche radicale, admet implicitement la différence infranchissable entre les civilisés et les sous-développés… Et sous cette altérité essentialisée, gît une inavouable hiérarchie: la gauche radicale, dans son aveugle défense des réactionnaires musulmans, accepte implicitement qu’il est normal qu’une situation d’oppression engendre une réponse d’extrême droite chez les non-européens…nous ne sommes clairement pas dignes d’y apporter des réponses révolutionnaires…Tout cet intégrisme s’est développé , des années 70 aux années 90 en Algérie, en commençant de la même façon par mettre en cause les droits des femmes, et leur existence dans l’espace public, sachant trop bien que les gouvernements n’hésitent pas à monnayer les droits des femmes en échange du maintien d’une paix sociale avec l’intégrisme…
Que la gauche et bien trop de féministes s’en tiennent à la théorie des priorités(exclusive défense des émigrés – rebaptisés musulmans- contre la droite occidentale capitaliste) est une erreur fatale dont elles répondront devant l’histoire…
A ce boulet conceptuel de la gauche (l’ennemi principal vs l’ennemi secondaire) s’ajoute une autre théorie des priorités, celle issue des organisations de droits humains : une implicite hiérarchie des droits fondamentaux selon laquelle les droits des femmes viennent loin après les droits des minorités, les droits religieux, les droits culturels…

http://www.siawi.org/article1059.html

Dialogue sur l’histoire

Régine : Que penses-tu de cette phrase de Peter May, dans un excellent polar (Les fugueurs de Glasgow, Le Rouergue Editions) : « La seule chose que nous apprenons de l’histoire, c’est que nous n’apprenons rien de l’histoire. » ?
Guy : En effet, nous n’apprenons rien de l’histoire. L’histoire n’a rien à nous apprendre. Nous savons déjà tout.
Régine : Si nous savons déjà tout, pourquoi répétons-nous toujours les mêmes erreurs ?
Guy :L’erreur est nécessaire
Régine : Mais il ne s’agit pas de simples erreurs mais de crimes, de guerres, de génocides…
Guy : Le crime est la pire des erreurs que l’être humain puisse connaître. Notre histoire est pleine de crimes.
Régine : Il s’agirait donc d’une fatalité ?
Guy : Il n’y a pas de fatalités, il n’y a que des déterminismes.
Régine : Qu’entends-tu par déterminismes ?
Guy : Ils sont multiples et ils commencent par l’affrontement avec la nature.
Régine : Mais dans ce cas, il s’agit de la nature humaine ?
Guy: Non, il s’agit de la nature non humaine. L’être humain n’a pas de nature. Il ne connait que des conditions historiques.
Régine : Cet affrontement avec la nature est-il criminel ?
Guy : Il le devient malheureusement de plus en plus mettant en cause l’existence elle même. La nature n’en peut plus.
Régine : Mais là, tu contournes le problème des aspects criminels de la conditions humaine.
Guy : Bien au contraire nous avons là un cas majeur où nous pouvons tirer des leçons de l’histoire la plus proche de nous.
Régine : Tu tires donc des leçons de l’histoire
Guy : Et bien oui. Nous avons là un cas très clair où nous tirons des leçons de l’histoire mais il y faut un raisonnement.
Régine : Lequel ?
Guy : Il y en a de nombreux, mais ce que l’on peut dire, c’est que si l’on ne raisonne pas il n’y a aucune leçon
de l’histoire.
Régine : Comment peut-on raisonner sur ce qui s’est passé -entre autres- le 13 Novembre à Paris ?
Guy : Là encore, il y a de multiples raisons dont l’une est l’échec historique de l’Islam face au monde occidental.
Régine : Et la colonisation ?
Guy : le fait qu’elle ait été possible était un échec pour les pays musulmans. C’était un crime qu’il ne s’agit pas de recommencer.

A suivre…

Guy est historien.