L’affaire Vincent Lambert : et si l’on parlait de droit à la vie

Vincent Lambert est depuis six ans dans le coma.
Depuis six ans, sa femme vient le voir sans pouvoir communiquer avec lui.
Depuis six ans, elle s’occupe des formalités administratives, des relations avec les médecins…etc
Il n’y a plus aucun espoir pour ce jeune homme.
Le comportement des parents de Vincent Lambert, saisissant la CEDH ( Cour européenne des droits de l’homme) avant même de connaître le verdict du Conseil d’Etat, illustre bien l’absurdité de l’intégrisme religieux. Sils avaient accepté d’écouter leur fils au travers de la parole de leur belle-fille, ils auraient évité cette intervention de la justice dans un débat qui relève de la vie privée la plus intime qui soit : le droit de vivre dans la dignité pour tous.
La survie de Vincent n’est plus la vie, la vie de sa jeune femme est une forme d’enfer.
Ce sont les mêmes qui s’opposaient et s’opposent encore à l’avortement au nom du droit de vivre de l’embryon.
Quid du droit de vivre des femmes qui ne se sentent pas prêtes à assumer un enfant ?
A combien d’affaires dramatiques devrons nous être confrontés avant d’imiter, par exemple, la législation belge et sortir de cet imbroglio tragique pour le personnel hospitalier, pour les malades en fin de vie, pour leurs familles.
Devrons-nous affronter encore les reculs gouvernementaux face à à de nouvelles « manifs pour la mort indigne »?