Dans Vieillesse, il y a vie (a.b)

Je ne peux plus faire ce que j’aimais tant faire autrefois.
Heureusement, il est d’autres plaisirs que je sais découvrir.
Par exemple, savourer la lenteur possible désormais, savourer sa nécessité même.
Car alors s’entrouvrent d’autres mondes, insoupçonnés, sorte de vibration du vide, qui portent la vie à une intensité toute neuve.

J’ai dépassé les combats de la vie « normale ». j’ai le droit de flâner.
Je n’ai plus rien à prouver, plus rien à atteindre.
J’ai la chance d’avoir réussi, après de durs et longs combats, à m’accepter telle que je suis, et à m’aimer enfin, malgré tout.

L’intensité de la vie est d’autant plus forte que l’on sait combien elle est éphémère, et que la mort est proche, elle peut frapper à tout instant
Combien précieux alors l’instant qui est, juste là, quelle force se concentre en lui !
A.B.