Ils sont fâchés nos amis anglais, fâchés avec Les institutions européennes, pas avec l’Europe disent-ils.
Il faudrait qu’ils expliquent comment on peut construire l’Europe sans institutions, évidemment lourdes.
La démocratie est bavarde, souvent bureaucratique, lourdingue, mais comme disait le grand Churchill, on n’a rien trouvé de mieux
Ils en ont marre des étrangers, du fric à verser à l’UE …etc.
Ils démontrent par l’absurde la nocivité de la démocratie directe qui attise les penchants démagogiques en hausse un peu partout
Les plus pauvres des Anglais disent aussi leur ras le bol des contrats 0 heure, de la précarité, d’un système de santé dépassé.
Mais la liberté du capital permet le développement, l’emploi…et une forme de démocratie.
Comme disait Léon Blum en 1936, cité par l’excellent Michel Rocard dans Le Point (23 Juin 2016) : » A l’évidence, la situation n’a rien de révolutionnaire, nous ne pouvons être que des loyaux gérants du capitalisme » Cela ne l’a pas empêché de faire des réformes essentielles.
Douter, dialoguer, écouter, faire des compromis,patauger dans nos contradictions et trouver une issue correcte sans être enthousiasmante, négocier, se résigner à un capitalisme régulé, à une Europe mal foutue mais qui a le mérite de réunir les peuples… Dans l’état actuel de la triste condition humaine, narcissique, identitaire, communautariste, raciste, qui peut dire que l’on peut construire une société plus juste en dehors du règne des marchés ?
Mélenchon , admirateur de Chavez ( bravo pour sa vision à long terme), a la solution : LUI…Et si l’on n’en riait, il faudrait en pleurer.