On en parle avec des hésitations, des réserves, des atermoiements, une certaine procrastination.
Je parle ici de liberté : c’est à moi seule de décider si je supporte la souffrance, la dépendance, la vulnérabilité, le sentiment d’inutilité, l’invisibilité.
Je n’oblige personne à choisir l’IVV.
Certes le suicide n’est pas interdit mais le suicide demande soit des connaissances médicales, des relations dans le milieu médical ou des formes de violences inacceptables.
Ce que je demande c’est que l’on respecte mon choix de mourir si je ne supporte plus de vivre comme un légume
Si les médecins ne veulent pas le faire, que l’on me laisse accéder à la pilule magique . Ils ne risqueront rien. Et moi je mettrai fin à un calvaire parce que la liberté est pour moi l’une des seules valeurs qui compte.
De quel droit des gens qui ne connaissent rien de moi s’arrogeraient le droit de m’empêcher de quitter ce monde.
Personne ne m’a demandé si je souhaitais venir au monde en 1940 dans un monde en guerre et antisémite.