« Cachez ce sein que je ne saurais voir »

policier (indien) sanctionnant l'impudeur......

Tartuffe était un personnage de Molière déjà ridicule…..au 17° siècle !
Avons-nous rêvé qu’au cours des siècles les femmes se libéraient ?
Elles se libéraient de l’oppression des hommes, de leur exclusion du politique, de leur dépendance économique. Elles apprenaient à maîtriser leurs grossesses, a vivre de leur travail. Elles osaient ne plus avoir honte de leur corps, faire du sport, profiter du soleil et de la mer.
Certes les résistances masculines (et féminines) n’avaient pas disparu mais peu à peu, elles se fissuraient .
Ce n’était pas un rêve dans la plupart des pays.
Dans d’autres contrées, pas seulement arabo-musulmanes, l’oppression continuait et parfois s’accentuait.
Qu’un ministre indien conseille aux touristes étrangères de couvrir leur corps si elles ne veulent pas être agressées sexuellement est une ignominie.
Mais le pire est peut-être que ce qui nous apparait comme une évidence – s’habiller comme on le veut et se dénuder quand il fait chaud- soit condamné par les partisans du relativisme culturel, du respect des traditions, bref des « politiquement corrects ».
J’ai défendu le droit au port du voile, malgré ma répulsion et ma consternation devant ces femmes voilées qui pensent que leurs cheveux peuvent offenser Dieu ou rendre les hommes fous de désir !
J’ai parfois envie de les agresser…mais je me retiens.
C’est peut-être cette retenue qui caractérise la laïcité, la démocratie.
Mais attention, se retenir ( « s’empêcher » comme disait le père d’Albert Camus), est le fait de gens très civilisés, passionnés de liberté pour eux-mêmes mais aussi pour les autres.
D’autres gens préfèrent soit la lâcheté, soit la guerre.

L’application du droit pour les migrants économiques

Je ne pense pas que nous puissions accueillir toutes la misère du monde
Mais quand les immigrés sont là, il faut examiner leur situation avec attention et conformément au droit des étrangers.
Si leur cas n’entre pas dans les catégories juridiques prévues, il n’y a pas d’autre solution que de leur faire savoir, dans un délai raisonnable.
Il serait souhaitable que les pays d’où viennent l’essentiel de ces personnes-à savoir, le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, la RDC, le Cameroun, le Sénégal, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie- aient aussi une « politique migratoire ». Ils pourraient, par l’intermédiaire d’associations, informer leurs ressortissants des carences ou des pièges de la législation française… On peut toujours rêver !
Un exemple : Les Préfectures ont engagé une lutte contre les fausses déclarations relatives aux cartes de séjour pour les parents d’enfants français. Depuis des mois des mamans d’enfants français se voient retirer leurs cartes de séjour, y compris des cartes de résidents, pour fausse déclaration après des tests ADN ou des enquêtes de police démontrant l’absence d’implication du père dans l’éducation et l’entretien des enfants. Des femmes qui travaillaient et pouvaient ainsi nourrir leurs enfants se retrouvent du jour au lendemain sans travail et sans ressources. De plus la procédure dure très longtemps, souvent plus de trois ans! Et pendant cette période, ces personnes ignorent tout de ce qui les attend.
Je ne suis pas choquée par l’application de la loi mais par contre je suis scandalisée par l’absence d’informations sur les procédures en cours. Nul n’est censé ignorer la loi! Certes, mais encore faut-il en connaitre tous les éléments.
Insistons aussi sur le fait que ces procédures d’enquête sont essentiellement dirigées contre les femmes migrantes. Pour fuir des situations soit personnelles soit économiques insupportablesdans leur pays d’origine, elles tentent ce que leur corps de femmes ou leurs traditions leur dictent, faire un enfant. On demandera rarement à un homme parent d’enfant français de prouver que la mère participe à l’entretien de leur enfant !
C’est un exemple parmi d’autres.Il ne s’agit pas de stigmatiser tous les employés de préfectures qui font souvent leur travail, malgré des effectifs insuffisants et une proportion normale de « salauds ».
Ce qui est en cause c’est le droit absolu à l’information sur nos droits ou l’évolution de nos contentieux. Ceci vaut pour tous les habitants de ce pays.

Et si l’on appliquait le droit tout simplement

La Convention de Genève du 28 Juillet 1951 dispose dans son préambule : »Considérant que la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 ont affirmé le principe que les êtres humains, sans discrimination, doivent jouir des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. »…
« Exprimant le voeu que tous les Etats, reconnaissant le caractère social et humanitaire du problème des réfugiés, fassent tout ce qui en leur pouvoir pour éviter que ce problème ne devienne une cause de tension entre Etats membres. »
L’article 1er alinéa 2 dispose : »Sont considérées comme réfugiés les personnes qui par suite d’évènements survenus avant le 1er Janvier 1951 ( cette précision a été enlevée par le Protocole de New-York du 31 Janvier 1967, ratifié par la France en 1971) et craignant avec raison d’être persécutés du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques, se trouvent hors du pays dont elles ont la nationalité et qui ne peuvent du fait de cette crainte, ni ne veulent se réclamer de la protection de ce pays. »

Il ne s’agit pas de morale mais de Droit, c’est à dire d’une obligation pour tous les Etats membres de l’ONU.
La politique ou la morale n’ont rien à voir avec ce qui est une obligation régie par des règles impératives.
Enseigne-t-on Les principes généraux du droit aux élèves des lycées et collèges ? Ou préfère-t-on leur enseigner la Morale ?
Il n’y a pas de jeu sans règle obligatoire. IL n’y a pas de société y compris internationale viable sans règles, sans Droit.
Le Droit n’est pas cette matière ennuyeuse et forcément du côté du pouvoir que vilipendent certains. Il est la règle du jeu à laquelle on doit obéir, mais à laquelle on peut aussi désobéir quand elle devient manifestement injuste ( par ex, les ordres de Pétain dans les années 40 ordonnant la collaboration et la dénonciation des juifs…etc)
La non application de la Convention de Genève et du Protocole de New-York par des Etats riches, membres de l’ONU, voire de l’UE devrait être sanctionnée.
L’Hypocrisie des Etats les plus riches est illustrée par cette Photo du camp de Zaatari en Jordanie qui accueille 80000 réfugiés dans des conditions difficiles mais vivables, au sein d’un pays de six millions d’habitants qui accueille 1 Million de réfugiés alors que l’Europe riche de 743 millions d’Habitants en accueille, sous les huées de certains, un million.
Préférons nous voir ces gens vivre dans la rue ou entassés dans des squats misérables plutôt que de faire comme tous les pays pauvres qui les accueillent : leur construire des camps provisoires avec le minimum de confort et de structures collectives ?

Au secours René Cassin,(co-auteur de la déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948 ), Ils sont devenus fous…

La mise en scène du pouvoir

La lutte contre les inégalités

Idées recues : Le quinquennat de François Hollande a été une suite d’échecs, de reculs, d’hésitations. Il a manqué de hauteur de vue. il n’a pas tenu ses promesses. Il est incapable de faire entendre la voix de la France en Europe. C’est un politicard, un bureaucrate…etc

Autres idées reçues : François Mitterrand était un Chef d’Etat, cultivé, qui avait une hauteur de vue…etc

Questions : Qui a empêché la deuxième gauche d’exister au Parti socialiste ? Qui a été l’ami de René Bousquet ? Qui a refusé les excuses de la République aux victimes de la rafle du Vel d’Hiv ?, Qui a entamé une politique d’austérité contre la politique inflationniste de Pierre Mauroy ? Qui a été désavoué aux législatives de 1993 et a inauguré la cohabitation ? Qui a fait effectuer des écoutes de journalistes pour préserver le secret de sa liaison ? Qui a été Ministre de la justice pendant la guerre d’Algérie?

Autres questions : Qui a fait voter le mariage homosexuel ? Qui a introduit la pluridisciplinarité à l’école ? Qui a tenté sans brutalité d’introduire une part de souplesse dans le Droit du travail et une part de libéralisme dans le processus économique sans (trop) de casse sociale ? Qui a décidé d’intervenir au Mali pour contrer l’avancée des Djihadistes ? Qui a fait face avec dignité et autorité aux attentats terroristes ?

Et pourtant Mitterrand jouit d’un prestige que l’on refuse à Hollande. La presse s’est acharnée sur Hollande avec mépris. Mitterrand a su mettre en scène son pouvoir et son poste de Président. Hollande n’est pas fait pour la mise en scène.
Il est arrivé au moment où le monde changeait, où la société- après quelques années de digestion-avait pris conscience de la défaite
historique du Capitalisme d’Etat surnommé socialisme. Le capitalisme avait gagné. La défaite du socialisme n’était pas due qu’à une politique réactionnaire des pays socialistes. Il y avait aussi dans cet échec historique la responsabilité d’êtres humains, leur difficulté à partager, à s’ auto-gérer sans Chefs, à dire Non quand il est encore temps.

La grande faute de Hollande a été son incapacité à expliquer ce moment historique sans pour autant barrer le chemin à la possibilité, un jour, du socialisme dont notre génération avait rêvé. Le socialisme qui ferait décroitre les inégalités les plus injustes (entre la rémunération du capital et celle du travail par ex), celui qui permettrait de donner à chacun selon ses besoins, celui qui permettrait de vivre et de mourir dans la dignité, celui qui assurerait aux réfugiés politiques ou économiques un traitement humain, celui encore qui permettrait aux femmes de n’être plus discriminées, battues, violées…etc

Je vous livre ces réflexions dans le désordre parce que je suis en colère contre le Hollande Bashing qui risque de détruire pour longtemps la gauche de gouvernement, contre le succès (relatif) de Mélenchon, ce démagogue, grand admirateur de Hugo Chavez, le dictateur qui en misant tout sur le pétrole a conduit son pays à la ruine.

Le populisme, dont les premières victimes sont les gens différents ou perçus comme tels grandit partout dans le monde. Ceux qui ont sans nuance et sans compétence condamné la Loi El Khomry par exemple pourront bientôt assister à la destruction en direct du Code du travail.
Mais d’ici là ils auront sans doute oublié et seront passés à d’autres minauderies.

Le peuple souverain ?

Affiche achetée à New York

C’est une belle idée et une magnifique formule.
Cela peut donner : la révolution française, la démocratie (« le plus mauvais des régimes à l’exception de tous les autres ») et ses corollaires : la protection des plus faibles, la liberté de penser, de dire, de créer…
Mais cela donne aussi : Hitler, Staline, Le Brexit, Trump, Orban, l’extrême droite au pouvoir dans de nombreux pays, le refus de l’Autre, un certain syndicalisme dépassé, des luttes catégorielles inutiles genre « gardarem lou privilèges »…
La souveraineté du peuple est comme les êtres humains, imparfaite, mais c’est tout ce que nous avons.

BOF !

TRUMP, ERDOGAN, DUTERTE, BACHAR, ORBAN, POUTINE, LE PEN, BOUTEFLIKA, BREXIT, ALEP, REFUGIES,RELIGIONS, IDENTITE, RACISME, TERRORISME, ANTISEMITISME, NETANYAHOU,VIOLENCES CONTRE LES FEMMES, SDF, HAMON, FILOCHE, FILLON, LEMAIRE,PAUVRES, FRIC…etc

J’ai décidé de faire le clown!

« Moi, Mme F. » dans le cercle vicieux de la bêtise bureaucratique

Mme F. est originaire d’Amérique latine. Elle a fui la violence de son mari et est venue en France avec ses enfants en 1993, il y a 23 ans.
En 2008, elle a obtenu une carte de séjour qui est depuis renouvelée chaque année.
Elle travaille dans des crèches où elle enchaîne les CDD.
On lui propose alors de suivre un stage qui lui permettra d’obtenir un CDI. Elle passe toutes les sélections.
Là, le cercle vicieux s’enclenche : Elle est qualifiée pour suivre le stage mais….. ne peut être prise parce que son titre de séjour prend fin huit jours avant la fin du stage.
Pour obtenir une carte de résident de dix ans, il faut prouver que l’on gagne le SMIC…Avec des CDD à temps partiel elle ne peut y prétendre.
En France depuis plus de vingt ans, elle n’est pas expulsable.Mais elle ne peut plus travailler dans le métier qu’elle connait. Elle ne peut plus payer son loyer etc…Elle se sent sombrer
La bêtise bureaucratique peut tuer.

On ne veut pas être responsables de votre mort mais on se contrefout de la dignité de votre vie: une philosophie pour notre temps ?

La Méditerranée est devenue un immense cimetière pour les migrants. On meurt aussi dans les camps de réfugiés installés dans les pays pauvres. Les pays occidentaux ne veulent pas être responsables en direct de la mort de ces êtres humains. Des bateaux officiels ou militants sauvent des vies. Vive la solidarité.
Après…il y a les chemins de l’exil, avec leur lot de morts, de violences, de misère indigne. L’essentiel est que nous ne soyons pas responsables de leur mort.
Seuls chez eux ou dans des hôpitaux, des vieillards, des malades incurables souhaiteraient finir leurs jours dans la dignité. C’est leur choix qu’ils n’imposent à personne. Il y a des formes de survie qui pour eux ne sont pas La Vie. Serment d’Hippocrate oblige, Le CORPS POLITICO-MEDICAL refuse de les aider à mourir. et les contraint à terminer leur vie dans l’indignité.
Ni solidarité, ni responsabilité.
Comparaison n’est pas raison mais j’ai cru entrevoir dans ces deux situations si dissemblables une similitude qui demande réflexion
Je vous la soumets.

Questions à l’historien Guy Dhoquois

guy Dhoquois (2016)

Régine : En quoi l’analyse des modes de production dans les différentes sociétés historiques aide-t-elle à comprendre l’évolution et le fonctionnement des sociétés humaines ? Par exemple, est-ce que le Mode de production asiatique nous aide à comprendre la Chine d’aujourd’hui ?
Guy : Prenons l’exemple d’une maison : Je la regarde, je la vois dans son ensemble. Si je commence par le toit, j’ ai une vision idéale, idéologique de la réalité. Soyons des architectes, commençons par les fondations, c’est à dire les modes de production.
Avant d’avoir des idées, il faut exister matériellement.
Les processus historiques sont complexes. Tous les niveaux jouent les uns sur les autres.
On va donc construire la maison dans son ensemble. Pour tous les détails de la construction, il faut de la production matérielle.
Cette base matérielle, c’est le Mode de production. Les plus belles idées ne servent à rien sans cette connaissance.
Le Mode de production a plusieurs sens : Il y a des modes de production au sens commun, par exemple une entreprise.
Est-ce que tous ces modes de production se réunissent pour former un Mode de production général ? L’histoire nous apprend que oui L’Humanité est passée par des Modes de production divers : des chasseurs-cueilleurs au capitalisme.
En ce qui concerne la Chine, c’est une immense histoire. Dès le Ier millénaire avant le Christ, on voit un Etat fort, prélevant le tribut sur une masse de paysans. C’est le mode de production asiatique. Depuis quelques décennies il s’est produit une formidable révolution : La Chine est devenue un pays outrageusement capitaliste. Seul l’argent compte. La vieille Chine ne va pas mourir mais se transformer. Mais, bouleversée sur le plan matériel, elle va conserver ses racines spirituelles, taoistes, confucianistes, bouddhistes. Le soubassement matériel est un élément parmi d’autres même s’il est fondamental.

Régine: Les combats des hommes et des femmes pour plus de justice peuvent-ils conduire durablement à des modifications des conséquences négatives de tel ou tel mode de production ?
Guy : Non, généralement.
La Chine, par exemple, a connu des révoltes populaires, dont la dernière et plus importante fut la révolution maoïste. Elles n’ont semble-t-il pas affecté en profondeur le modèle chinois avant cette dernière. On assistait plutôt à une reconduction du système. Mais cette stabilité structurelle allait de pair avec des bouleversements techniques.
L’Historien ne connait pas l’avenir . Serons-nous en mesure de changer les défauts du capitalisme, c’est à dire l’accumulation des richesses versus un accroissement de la pauvreté ?
Nous pouvons l’espérer mais nous ne le savons pas
Les sociétés occidentales ont elles aussi connu des révolutions qui nous ont débarrassé du système féodal. Il a été remplacé par un système démocratique formel, dont les côtés positifs, la liberté d’expression ou les avantages sociaux, ne sont pas négligeables
Faute de sortir du système, on peut l’aménager pour améliorer la situation des plus démunis.

Régine : Qu’est-ce que pourrait être un mode de production socialiste ?
Guy : Nous ne savons pas.
Il ne faut pas confondre socialisme et étatisme.
On peut rêver d’une société très libre, harmonieuse où les êtres humains seraient réconciliés entre eux et avec eux-mêmes.

;Régine
: Peut-on tirer des leçons de l’Histoire ? Si oui, lesquelles ?

Guy : Pour cela, il faut réfléchir sur l’Histoire. Il faut s’interroger par exemple sur ce qui a permis les révolutions bourgeoises qui ont très sensiblement amélioré les choses, notamment au niveau de la liberté d’expression.
La raison a du mal à se frayer un chemin.

Régine : Y-a-t-il des sociétés historiques tolérantes, où l’on accepte l’Autre dans sa différence ?
Guy : La règle, c’est la haine de l’Autre. Elle peut être tamisée, modérée mais la haine est là.
Il y a peu de recherches sur ce point dans les plus vieilles sociétés historiques. Certaines ont-elles réussi à dépasser les haines ?
Ce que l’on peut dire, c’est que nous vivons dans un siècle de la tentation qui multiplie les envies et donc les haines contre celui qui possède ou n’est pas comme vous.
Cependant, il ne faut pas sombrer dans un pessimisme stérile. On peut espérer trouver des solutions.

Réunions à la base (2)

Julien : Nous sommes cinq. J’en ai marre. On ne peut pas continuer comme çà !
Antoine : Être ou ne pas Être
Colette : Finalement, à part Raymonde, nous sommes venus parce que nous n’avons pas été élus au CA. Alors, imaginez, si on avait été élus !Fin de l’histoire
Raymonde : De toutes manières, être seul, c’est le meilleur moyen de devenir chef, non ?
Julien : Ce n’est pas faux. Quand on voit le nombre phénoménal d’associations en France, on se demande si ce n’est pas le résultat des micro-batailles pour le pouvoir. On se bat, on perd, on part, on crée une autre association et voila le travail.
Colette : si les gens ne viennent pas, c’est soit parce qu’ils s’en foutent des droits de l’Homme, soit parce que nous ne savons pas les motiver. La question est : notre action peut-elle contribuer à changer des choses ? Moi, je crois que oui mais en même temps je me sens dans une impasse :la base est là pour permettre à l’organisation d’exister sur le terrain. Si elle ne parvient pas à le faire, sa seule utilité est de permettre formellement la mise en place d’organes de direction, qui sont les seuls à pouvoir agir. Le seul espoir du militant de base, s’il veut agir est alors d’arriver au sommet. CQFD.
Raymonde : En partie lucide, en partie excessive. La seule alternative à ce type de fonctionnement, c’est la démocratie directe ou l’autogestion. Il faut beaucoup d’intelligence et de compréhension pour y parvenir. Ce sera dur. La seule possibilité, c’est cette démocratie mal foutue qui reflète aussi notre manque d’imagination, d’idées nouvelles, de moyens de lutter contre la connerie. Alors démocratie mal foutue ou dictature ?