De Quoi vaut-il mieux mourir ? (par Jacqueline feldman)

C., 95 ans me téléphone, elle a vu son cardiologue, qui n’est pas d’accord avec son généraliste, gériatre. Elle a une tension trop basse, elle ne doit pas prendre de diurétiques à midi, elle ne doit pas boire plus d’un litre d’eau par jour.

Il lui a demandé :

– Qui voulez-vous suivre ? votre cardiologue ou votre généraliste ?

Elle a répondu, bien sûr, mon cardiologue.

Mais elle est très embêtée.

Il a écrit une lettre au généraliste-le très sympathique Dr M. aux cheveux longs et à la moto qui se déplace à domicile et sait écouter ses patients, et que j’aimerais bien avoir comme médecin traitant, mais il ne prend plus de patients.- Une lettre dans une enveloppe fermée.

J’essaie d’imaginer ce que pourrait être une discussion entre les deux médecins :

– Cher collègue, décidons ensemble de quoi cette vieille dame fort sympathique et courageuse devrait mourir : mort subite, IVC  épouvantable, continuation de la détérioration générale lente, avec chaque fois un nouveau problème à traiter…

Je ne suis pas médecin. Mais voila le type de discussion que j’aimerais voir devenir publique. Il en va de la philosophie de la  vie, de la maladie , de la mort, qui nous concerne tous. Ces problèmes sont à discuter ensemble, médecins et patients.

(Jacqueline Feldman est co-autrice avec moi du livre : Ma vie en vieille et le droit d’en choisir la fin – Paris 2022, Les Impliqués)

Notre corps nous appartient : A propos de l’IVV (interruption volontaire de vie)

La convention citoyenne sur la fin de vie doit se réunir dans le mois qui vient jusqu’en mars 2023. Il faut d’abord que le tirage au sort puisse avoir lieu dans de bonnes conditions

Depuis l’annonce de cette décision de légiférer sur la fin de vie en 2023 et malgré la légère évolution du Comité consultatif national  d’éthique sur cette question, la totalité des responsables religieux ont pris position contre.Il en est de même pour les partisans des soins palliatifs, même si les deux « méthodes » peuvent parfaitement coexister.

Mais je souhaite ici insister sur un article paru dans Le Monde du 27 septembre 2022, du Docteur Didier Dreyfuss, ancien chef du service de réanimation à l’APHP.

Je cite : « Concernant l’euthanasie, ne pourrait-on s’inspirer de la façon dont peut se dérouler le suicide assisté en Suisse ? Le patient ouvre lui même la perfusion létale qui lui a été posée de façon médicale. Ne peut-on imaginer un déroulement comparable au cas ou l’état du patient ne lui permettrait pas d’accomplir lui même ce geste ? Rien ne s’oppose sur le plan technique, à ce que l’injection puisse être déclenchée par un non soignant ayant reçu l’information adéquate.(Rappelons que dans la plupart des cas, il ne s’agit pas d’une injection mais de la prise d’une pilule, RD)

Le geste de provoquer la mort par l’ouverture de la perfusion implique une lourde charge émotionnelle. Le médecin est-il le seul à devoir, à pouvoir l’assumer ?

… Qu’est-ce qui s’opposerait à ce qu’à la demande du malade, ce geste de solidarité et d’amour, soit effectué par un proche, un parent, un militant..

Cette interrogation questionne la fonction symbolique attribuée au médecin. »

Cette réflexion me parait tout à fait pertinente. Espérons qu’elle fera partie des débats de la Convention citoyenne. Le modèle suisse me parait en effet être celui qui correspond le plus à la liberté ultime que nous sommes nombreux à demander : la possibilité d’interrompre notre vie, sans violence, le jour où cette vie sera devenue insupportable. Pourquoi le demander à un médecin si nous disposons du médicament ad hoc ?

On oublie trop souvent que tous ceux qui le souhaitent peuvent se suicider. La seule question est alors l’accès à un suicide non violent décidé et accompli par le patient ou par un proche si celui-ci n’est plus en mesure de le faire mais l’a demandé expressément dans ses Directives anticipées.

A suivre …

Soutien aux femmes iraniennes : Notre corps nous appartient

manifestation du 2 octobre 2022

Une manifestation est organisée par Femmes solidaires  en soutien aux femmes iraniennes le dimanche 2 Octobre 2022 à 15h place de la République à Paris

Un premier rassemblement avait été organisé devant l’ambassade d’Iran tout au début des manifestations en Iran.

Depuis l’accès à l’ambassade d’Iran est interdit.

On entend peu les organisations féministes intersectionnelles sur ce massacre qui se déroule au 21ième siècle pour protester contre la mort d’une jeune femme parce qu’une mèche dépassait de son foulard.

Ce matin même sur France Inter une boxeuse iranienne, vivant en France condamnait les manifestations en Iran sous prétexte qu’elles ne présentaient pas d’alternative politique!!!

Les mêmes qui se permettent de dénoncer publiquement les soi disant violences  de certains hommes politiques contre des femmes, sans aucune preuve, ne semblent pas concernées par les plus de 80 personnes déjà mortes pour avoir osé protester contre l’obligation de porter un foulard.

Décidément l’intersectionnalité , la cancel culture, l’opposition à la laïcité  etc…notamment de la part de féministes américaines ,apparaissent comme portant atteinte à  notre slogan féministe toujours d’actualité : Notre corps nous appartient.

Deux pas en avant ….douze pas en arrière

Je me souviens du Comité pour la défense de Salman Rushdie en 1989

Nous étions deux amies, Annie Prassoloff et moi même et nous avions décidé de faire vivre l’interdisciplinarité à l’Université de Paris/Jussieu en inventant un cours qui s’intitulait Droit et Littérature. Ce cours enseigné essentiellement à des étudiants en Littérature fut pour nous un cadeau pendant plus de dix ans, jusqu’à la disparition brutale d’Annie en 1999.

C’est Annie qui eut l’idée de créer ce Comité dès la parution de la fatwa.

Nous avions réuni plusieurs centaines de signatures de gens (qui se pensaient)illustres et nous avions demandé à la Présidence de Paris 7 de nommer Salman Rushdie Docteur Honoris causa de l’Université, ce qui fut refusé pour d’obscures raisons.

Je me souviens de nos interminables conversations téléphoniques avec les éventuels signataires, pas toujours enthousiastes, disant parfois :  » Je suis d’accord avec vous…mais l’Iran est un grand pays »

Je me souviens des réunions dans mon petit bureau de Jussieu avec Evelyne Pisier (paix à son âme) s’inquiétant de notre obstination (?) a avoir la signature de Bernard Kouchner ? Les réunions militantes sont parfois très décevantes!

33 ans plus tard, un fou a accompli la fatwa.

Comment ne pas être désespéré par la connerie humaine ?

Salman, j’espère que tu survivras et que tu conserveras ton talent et ton merveilleux sens de l’humour.

Ce qu’un chat tout roux peut révéler du racisme !

J’ai récemment fait l’acquisition d’un chaton roux dans un petit village du fin fond de la Seine et Marne. Mon vieux compagnon, le Meshugue atteint par la limite d’âge m’ayant abandonné.

Le petit chat et moi vivions une vie de couple presque parfaite .

Il y a quelques jours, en le regardant s’agiter, j’ai été approchée par une sorte de rejet de ce petit animal adorable. A plusieurs reprises je me suis surprise à le regarder avec une sorte d’indifférence .

Après une introspection sérieuse de mon inconscient, je crois avoir compris pourquoi : la couleur rousse évoque pour moi les bretons, les Français de souche.

Ou va se cacher la bêtise humaine non genrée ? Au fond de moi même, je rejetais ce délicieux animal parce qu’il était trop conforme, pas assez juif, pas assez étranger.

J’ai eu envie de le raconter parce que c’est l’apparition chez une personne politiquement correcte sous tous rapports, du pire des racismes.

Excuses moi Toutroux. Tu es magnifique et je peux être aussi méchamment stupide que le membre le plus borné du RN

Qu’on se le dise

« La dernière fois que j’ai nagé, je me suis noyée »

C’est une citation mais j’ai oublié le nom de son auteur(e).

Elle correspond exactement à ce que je ressens devant les mer depuis quelques années, dès qu’elle n’est pas calme et plate : une peur panique

Encore une contradiction : je ne veux pas vivre vieille et j’ai peur des vagues.

Si je franchis ces petites vagues, je parviens à une zone moins agitée ou il y a encore quelques mois, je pouvais nager, bercée par la mer.

Et bien c’est fini .J’écoute avec jalousie Chantal Thomas parler de sa passion pour la nage. C’est à la mode et c’est très beau.

Et me voila, tremblante, hésitante, terrorisée , les pieds dans l’eau exceptionnellement chaude de la Manche, imaginant mon corps de vieille dame emporté par la mer rugissante.

A côté de moi des jeunes enfants se ruent dans les vagues en hurlant de joie. Pour eux c’est un jeu, pour moi c’est un obstacle à ma liberté.

Mais je n’ai pas dit mon dernier mot : vieillir c’est aussi lutter contre la panique constante

Il parait qu’il ne faut pas se complaire dans la vieillesse. Je suis d’accord mais comment fait-on ?

« Ma vie en vieille et le droit d’en choisir la fin »

Avec mon amie Jacqueline Feldman, nous venons de publier ce livre aux Editions : »Les Impliqués ».

Ce livre raconte quelques unes de nos expériences de vie, en tant que « vieilles », et quelques attitudes devant la mort (Georges Sand, Paul Lafargue…).Comme tant d’autres nous nous sommes soudain découvertes hors société, infantilisées. On parle de nous à notre place, on décide ce qui est censé être le mieux pour nous. On nous explique comment « rester jeune » ou comment « bien vieillir ».

Les divers récits qui forment ce livre, parfois contradictoires-impressions de libertés nouvelles, vulnérabilités, petits ou grands arrangements…-et dont l’humour n’est pas exclu, nous permettent de réintégrer les réalités de notre condition, comme une sorte de droit à l’existence, comme un besoin d’apprivoiser ces dernières étapes de vie.

La mort, ultime étape, il est encore plus malséant d’en parler. La mort n’est ni triste, ni gaie : elle EST

Nous nous sommes connues dans l’effervescence des révoltes féministes des années 70, nous clamions dans les rues :Notre corps nous appartient. Nous n’avons pas changé d’avis : nous voulons pouvoir choisir le moment et les conditions de notre mort.

(commande@harmattan.fr au prix de 25,50 euros (3 rue de l’Ecole polytechnique, 75005, Paris)

La manif contre le vote « Le Pen » du 16 avril 2022

Un gilet jaune qui fait partie de la manif pro Le Pen qui va suivre la manif anti Le Pen, crie « Macron assassin » parmi le petit groupe vieillissant qui défile sous les drapeaux du PS.

Les militants fatigués ne réagissent pas. Je me plante devant lui et lui dit de rejoindre les siens. Une jeune fille courageuse prend ma relève.

Les pancartes du NPA, de Solidaires, de Sud, de la CGT, du PC avec des dizaines de militants, dont certains crient : « Ni Macron, ni Le Pen. »

Un groupe de LGBTQ…  hurle : Le Pen c’est dégueulasse, Pécresse, c’est dégueulasse, Schiappa, c’est dégueulasse, Macron, c’est dégueulasse… » Peut-être y-avait-il une fin mais je ne la connaitrai jamais.

Une jeune femme crie à une gendarme : « Non mais je le crois pas ??? Une femme avec un casque, un fusil, un bouclier!!! » et quand je lui rétorque « Egalité », elle  regarde avec mépris cette vieille dame qui ne mérite aucune attention.

Et puis, il y a l »autre manif derrière, des gilets jaunes qui revendiquent le vote Le Pen. Un homme à qui je demande pourquoi ce vote répond : « elle est la seule que l’on n’ a pas essayé… et puis moi je suis tombé malade à cause de Macron, à cause de son vaccin. » Je renonce, je m’éloigne et il me crie : « C’est ça que vous appelez discuter ! »

Bref, une sorte de concentré de la bêtise humaine à quelques exceptions (nombreuses) bien sûr.

Les seuls que j’ai envie de rejoindre sont les travailleurs sans papiers , soutenus par Sud/Solidaires. Ils distribuent un tract bien argumenté. Ils y dénoncent : »le développement d’une armée de réserve de travailleurs sans droits, pour contourner toutes les lois sociales et organiser un dumping social sans fin et aussi la façon dont l’Etat désorganise et liquide les services d’accueil en préfecture pour les demandeurs de papiers, maltraite ces personnes dans des procédures informatiques sans fin, le plus souvent infructueuses. »

Ce n’est pas nouveau, pour des gens de ma génération, cette impossibilité de trouver sa place dans un paysage politique qui part en quenouille.

C’est juste désespérant, comme la guerre en Ukraine, comme le racisme du discours d’extrême droite, comme l’Histoire qui se répète, comme le capitalisme qui prospère et que l’on ne sait pas comment combattre parce que l’on a assisté à l’installation de régimes qui disaient s’appeler communistes et qui n’étaient qu’autoritaires et répressifs et qui ont disparu en nous laissant Poutine, Orban et quelques autres.

Il nous reste à renier- comme tant de nos contemporains l’ont fait- nos idéaux de sociétés plus justes et à cultiver notre jardin virtuel.



De la cancel culture à la guerre

Anselm Kiefer-Chute d'étoiles

La guerre ignoble que vient de lancer Poutine contre l’Ukraine, vient rappeler à notre génération, une autre guerre, une autre dictature, une autre folie, dont il est difficile de guérir.

« Le vent violent de l’Histoire allait disperser à vau-l’eau notre jeunesse dérisoire, changer nos rires en sanglots. » (Jean Ferrat- Nul ne guérit de son enfance)

C’est une guerre surréaliste qui dégringole sur les Ukrainiens, comme elle s’est abattue sur la Syrie, sur l’Irak, sur le Yemen, la Lybie…

La liste est longue si l’on y ajoute les guerres civiles, les guerres entre ethnies.

Et pourtant, au lieu de réfléchir sur l’Histoire de notre planète, afin de tenter de la rendre plus pacifique, plus sociale, plus égalitaire, moins barricadée, nous nous abîmons dans des débats aussi inutiles que dérisoires, comme celui sur la cancel culture. L’Histoire ne fait pas rêver mais elle EST. Et ce qu’elle nous montre c’est que les êtres humains n’ont pas changé profondément. Ils restent minés par l’envie, le désir de possession, la domination, l’obsession du pouvoir.

Bien sûr, ils peuvent aussi être généreux, solidaires, affectueux , altruistes, bienveillants.

Dans quelques années, allons nous ostraciser, annuler Poutine, pour ses propos et ses actes inadmissibles et mortifères ? Certes, mais nous ne devons pas l’oublier, l’occulter. Il nous renvoie à notre misérable condition humaine. Il fait partie de l’Histoire.

.De même que nous ne devons oublier ni Hitler, ni Saddam Hussein, ni le général Massu, ni Bachar el Assad, ni Pinochet, ni Pétain…

il nous faut les conserver soigneusement dans notre mémoire historique, parce qu’ils ont écrit les pages les plus sombres de notre histoire et que ce qui se passe en Ukraine nous rappelle que la folie humaine peut exploser à tout moment.

Nous portons tous cette folie en nous : elle se manifeste à notre niveau : petites humiliations, harcèlements, jalousies, incivilités, oublis, isolement..

C’est le combat intellectuel de toute ma vie commencé en 1989 avec « Appartenance et exclusion. »L’Hypothèse est celle d’un lien ténu entre l’exclusion banale et quotidienne et les massacres les plus odieux. Elle rejoint une autre maladie humaine : celle qui consiste à faire semblant de ne pas voir les saloperies qui se passent autour de nous.

« Maison de retraite », un film sur la vieillesse.

Maison de retraite, 2021

Thomas Gilou (auteur de « La vérité si je mens »)

Un film pour grand public, avec de gros effets et de bons sentiments, sur un thème de plus en plus présent, la vieillesse.

Cela commence dans un orphelinat, le matin, avec 2 frères, (ou amis?). L’un peine à se lever, il se sent malade, l’autre est parfait, et secoue son cadet.

20 ans plus tard : l’aîné est devenu avocat, il est bien intégré dans la société, l’autre peine toujours à trouver sa voie dans la vie. Il fricote avec de mauvais garçons à qui il doit de l’argent et qui le menacent.

Caissier dans un supermarché, il se querelle avec une cliente vieille, lente, buttée – elle exige les articles promis dans des bons périmés – et perverse : elle fait doigt d’honneur sur doigt d’honneur en cachette du flic qu’elle a fait intervenir. Résultat : Milann s’énerve, casse la caisse, et est condamné à 200 jours de travail dans un EHPAD.

On nous montre les horreurs d’un EHPAD, et on ne lésine pas sur le dégoût de ces corps qui ont perdu la correction de l’éducation, et qu’il faut laver comme des bébés. On est mal à l’aise, tout comme Milann, affolé par ce qu’il doit faire. C’est une gageure pour le cinéma à venir : comment traiter de ces thèmes tabous et dérangeants ?

Heureusement pour nous, une histoire relationnelle s’engrange, lénifiante,rassurante : quand les choses vont au plus mal pour Milann – il est mis à la porte par son frère (ou ami?) – il est recueilli par une vieille de l’EHPAD qui a pitié de lui – il a été un enfant orphelin – et planqué dans une cave. Les membres les plus valides de l’EHPAD décident de le prendre en charge.

L’ancien champion de boxe (Gérard Depardieu) lui enseigne d’abord la civilité – savoir dire bonjour, savoir prendre en compte les autres – puis le combat, quand il est nécessaire – ne pas avoir peur, rester présent et attentif pour cogner. L’ancienne prof lui apporte des livres – il finira par se passionner pour « Le malade imaginaire » de Molière. Tous et toutes lui apprennent la vie.

C’est un itinéraire de rédemption, grâce à ces amitiés. Milann s’aperçoit que le directeur de l’EHPAD est un salopard qui profite de la vulnérabilité des pensionnaires pour hériter de leurs biens – ils ont tous été choisis sans familles. Milann sait déverrouiller une armoire avec un tourne-vis – sans doute un apprentissage de sa vie d’avant, et trouver les contrats compromettants. Pour qu’ils soient caduques, il faut que les pensionnaires quittent la Maison. Juste avant qu’il ne soit mis à la porte, Milann organise leur fuite, dans un autocar loué.

Suspense policier, poursuite du car par le méchant directeur, qui le coince, mais intervention surprise des mauvais garçons à qui Milann doit de l’argent, et dont le chef se révèle être le petit ami de la jolie aide-soignante noire qui s’est mise du côté du Bien.

La dette a été payée par l’ancien champion de boxe, absent de l’échappée, il était mort la veille d’une crise cardiaque.

Mais que faire de ce car de vieillards dépendants ?

La solution : les amener à l’orphelinat où Milann a été élevé. Vieillards sans familles, enfants sans parents, ils ont besoin les uns des autres.

Tout est bien qui finit bien.

Le directeur sera condamné, et on a trouvé la solution à la vieillesse dépendante.

Les mauvais garçons (plutôt basanés) ne sont pas si méchants qu’il y paraît, « mon frère ».

Le vieil homosexuel inconsolable témoigne de l’amour dans le couple homosexuel ; la crainte du kiné de révéler sa propre homosexualité se révèle dépassée, la société a changé.

Après les avoir exposés crûment, il n’est plus question des désagréments de la vieillesse. La seule mort présente est une « bonne mort », d’un seul coup, comme la plupart des gens la souhaitent.

Et même le monsieur Alzheimer – qui nous a bien faire rire avec Marthe Villalonga s’offrant à lui chaque soir sous l’identité d’une star prestigieuse, de Marylin à Madonna, puisqu’il n’a aucune mémoire – nous apprend finalement qu’il n’est pas Alzheimer, mais a trouvé pratique de le feindre.

Ajoutons pour finir que la spectatrice âgée que je suis est heureuse de retrouver les vedettes d’antan participer ainsi à la mise en société, à travers le cinéma, de ce problème difficile, toujours plus envahissant.

J. Feldman