Chapitre XIII
Quand tu t’échappes
Du dédale de l’illusion
Tu n’as nul besoin d’apprendre
Même du texte le plus sacré
Comment celui qu’on nomme sage
Se lève-t-il ? Comment marche-t-il ?
Quoiqu’il advienne, si l’esprit reste serein,
Si la soif de plaisirs a disparu
De même que l’envie la colère la peur
Celui qui s’est détaché de tout
Ne ressent ni joie ni peine
Est inébranlable en sa sagesse
La tortue dans sa carapace
Détache ses sens de leurs objets
Elle est inébranlable dans sa sagesse
Lorsque l’esprit chasse sans cesse
Les sens qui vagabondent
La sagesse est le vent
Qui pousse le vaisseau hors de sa course
La tentation demeure
Les sens turbulents torturent l’esprit
Puis l’emportent
Tes sens sont bridés tu te concentres sur toi
Le vrai toi ton en-soi ton soi
La manifestation du Soi à travers toi
Libre des passions des pensées
Libéré du moi du je du mien
Le sage est divin
Et si humain