Jamais la Droite n’avait fait la mode à Paris depuis l’Action française et, dans les années 50 du XX° siècle, à un moindre degré, les Hussards de Nimier. Même les Nouveaux Philosophes des années soixante-dix, Bernard-Henri Lévy en tête, ne paraissaient pas de Droite, on les voyait surtout, non sans raison, comme anti-staliniens.
Les nouveaux réactionnaires d’aujourd’hui, prisonniers d’une opération médiatique très réussie, sont très différents les uns des autres et même hétérogènes. Le plus cohérent est Finkielkraut qui pousse aussi loin que possible son amour de la Haute Culture et de l’Académie française. Il pense se distinguer du F.N., avec une exquise courtoisie, par son amour de la diversité. Quelle diversité ?
Si la Diversité consiste à refuser les cultures populaires, où est l’humanisme ?
Quoiqu’il en soit, les intellectuels à la mode d’aujourd’hui, les nouveaux réactionnaires, font objectivement le jeu du F.N.. Par exemple Onfray se réclame du Peuple. Le sien est celui, ouvrier et paysan, qui vote F.N.
Paris n’est plus la capitale de l’impressionnisme, du cubisme, du surréalisme, etc…, pour la bonne raison que ce genre de mouvement n’existe plus. Nous sommes au stade de la mondialisation post-moderne qui brouille les lignes.
Face à la désespérance inquiétante qui menace la France, que fait B.H.L. ?
A Paris il est essentiel d’être à la mode. Mais pas à celle-ci.