La trumpisation du monde

Si Trump a gagné, c’est que nos sociétés sont trumpisées. On n’entend partout que médisances et calomnies. Le racisme, sous des formes diverses, est plus présent que jamais. Il reste premier, primordial. Ce que je dis n’est pas vrai seulement du peuple misérable, il l’est aussi des élites.
Un individu, du nom de Mol, futur président d’université, m’a confié son aversion pour les Italiens, parce qu’il en avait vus se réfugier pour la sieste à l’ombre des meules de foin en juin 40.
Un autre, du nom de Popamière, brillant historien, m’a assuré un jour de son mépris pour les Anglais, si stériles. Décontenancé, je lui ai cité le nom de Turner. « Connais pas » fut sa réponse.
Tant que des comportements de ce genre seront la règle, Trump aura gagné. L’établissement, si décrié, a le mérite de camoufler cette situation délétère. C’EST LA VERTU DE L’HYPOCRISIE.
Une version du complotisme, c’est la haine du SYSTÈME, dont on ne sait pas ce qu’il est, sauf qu’il faut le condamner absolument et radicalement. A ce compte là Mélanchon n’est jamais qu’un Trump de gauche, soi-disant de gauche, démagogie criarde.
Nous avons eu une bonne copine, qui s’est convertie au trotskisme. Elle pensait que la lutte des classes passe entre les agrégés et les autres.
HATE THY NEIGHBOUR. HAÏS TON VOISIN. Serait-il possible d’échapper à ce terrifiant mot d’ordre ?