Loin des brumes lugubres d’un passé détesté
Tu fleuris au bord d’une mer apaisée
Même si des bourrasques soudaines et violentes
Et surtout les longues tentes du brouillard triste
Interrompent sans danger ta démarche saccadée
Tu ignores les crabes qui marchent de côté
A l’image de nos petites histoires
Tu préfères le homard
Sa longue carapace ses yeux pédonculés
Ses antennes de soie
Et surtout sa chair blanche
Onctueuse délicieuse
Enfin tu ris quasiment délivrée
Même si nous savons que le noir souci
Relèvera la tête mais pour si peu de temps
Nous savons que tes grisailles
Annoncent le soleil