Livre XVI : Les trois bienfaits et les trois maux
Il est fréquent de justifier un procédé indélicat sans en avoir l’air, de façon oblique.
Les chefs d’Etat ou de grande famille doivent moins se soucier du petit nombre de leur dépendants que du manque d’équité, moins de leur mécontentement que de leur dénuement.
Il convient d’attirer les populations éloignées grâce à la culture *
Lorsque la Voie règne sous le Ciel, les ministres ne décident pas de la politique et le peuple n’en discute pas *
Si les revenus ne parviennent plus au duc, que les ministres gouvernent à sa place, le déclin est profond et inéluctable
Les amitiés profitables sont celles des hommes droits, sincères, de grand savoir, les amitiés nuisibles sont celles des hommes faux, obséquieux, beaux parleurs
Les plaisirs profitables sont ceux d’un belle ordonnance des rites et de la musique, la compagnie d’amis nombreux et de valeur, enfin d’en dire du bien. Les plaisirs nuisibles sont le luxe somptuaire, une oisiveté crapuleuse, une noce perpétuelle.
Les trois fautes à ne pas commettre devant un homme de qualité sont la précipitation, parler avant qu’il ne vous y invite ; la dissimulation, se taire alors qu’il vous invite à vous exprimer ; l’aveuglement, parler sans guetter les expressions de son visage
L’homme de bien se prémunit contre trois maux : jeune, la débauche, liée au sang et au souffle ; mûr, la rivalité belliqueuse ; vieux, quand tout est tari, la cupidité
* Les quatre premières phrases sont les résumés très abrégés des articles de Confucius à fort caractère historique.