Tu gardes mon style dans tes mains
Je plonge par pur délice sans chemin
Ton mensonge est subtil
Je reste dans ma future île
Le coup prisonnier de lui-même
Recule sans honte crépuscule
Chaque battement de mon coeur
Recule l’heure
L’horizon est délicat
La fraicheur de son baiser
Fait frémir le prisonnier
Né pour personne
Il ne peut ni jaillir ni s’apaiser
L’empire d’un seul et grand baiser
Il frissonne il frissonne
Je reste bêtement affranchi
Devines-tu pourtant
La table rase et violente
Des sentiments inassouvis
Tu te dérobes farouche
Ton rire enseveli
Ton paradis inaccessible
Se réduit à un coin de bouche
Qui se plie en un pli
Le sceptre du gouvernement rose
Indique le rivage stagnant
Sous les soirs dorés
Les passions sont inutiles
Ton envol est blanc
Comme l’appel du grand khan
Il est fermé sur lui-même
Même ton drapeau est blême