Les magnolias ont un jardin
Tout près des monts
En automne le jour se replie
Une ligne d’oiseaux se déploie
On aperçoit un éclair de vert vif
Que n’abrite pas la brume du soir
L’abricotier ne donne pas que des fruits
Il se donne lui-même comme un linteau veiné
J’ignore si les amours à son faite lovés
Se répandent chez les humains
Sous le vent qui fait rage
A peine adouci par l’averse d’automne
Le rapide torrent jaillit du rocher
Chaos de vagues et d’éclaboussements
Effroi de l’oiseau qui cherche un refuge
Le torrent n’est pas une auberge ni un jardin ni une digue
Il détruit pour que d’autres construisent*
*WW 250