Pz 22

Je ne sais pourquoi les fleurs jaunes rient
On dit qu’elles se moquent des exilés
Le vent me souffle mon bonnet
Epris et ivre je danse avec la lune ma complice

Après l’ivresse je rencontre le mandarin de cuivre
Je ne reste pas dans l’oubli du retour

Nous buvons ensemble aux fleurs
Qui comme nous ont éclos
Ivre le sommeil me prend

Exilé de moi-même grâce au vin
Les fleurs tombent sur ta robe
Je poursuis la lune dans l’eau
S’éloignent les oiseaux
Se dispersent les humains *

* Lp 123