Pz 84

Le blanc d’un nuage coiffe l’îlot
Le parfum de l’herbe pousse la porte
Attraper après la pluie la couleur des pins
Nous sommes ensemble dans l’oubli des mots
Le ciel s’écartèle le soleil se déchire
Sur la glace des pics vit la neige d’été

Je suis le voyageur des lieux divers
La lumière déclinante laisse un rayon sur la mousse
La rame légère lutte avec l’eau
Je n’ose parler ni au pécheur à la tête chenue
Ni à la vierge du bord de berge
Je n’ose rien dire