Hc 149

Ce matin je me lève tôt
Je glisse un livre dans ma manche
Je monte au kiosque sans tarder pour me prélasser
Les étoiles la lune la rosée sont encore là
Ni fenêtre ni porte le bon air est vif
Je sens soudain que mon vieux corps usé
Ne supporte même plus les vêtements en lin
Hier la chaleur a été dure à endurer
La fraîcheur ce matin est délicieuse
Des oiseaux blancs au loin on dirait des papillons
Le chant des cigales noires on dirait un poème
La couleur des pins purifie l’esprit
Le parfum des lotus rafraîchit le foie
Soudain tristesse et joie n’existent plus
J’en oublie même mon corps
Mon jeune fis ignore tout de cela
Il m’appelle pour le déjeuner