Hc 154

Par une journée d’automne
Je séjourne chez un vieux campagnard
Les fines tranches de poisson mariné
Sur le plateau rouge sont fraiches comme des fleurs
Les perles véritables du riz sont déjà cuites
Le thé est en train d’infuser comme de la neige blanche

Mon corps est entré cette année dans la vieillesse
Ma bourse est vide depuis bien des années déjà
Je n’ai jamais l’occasion de tuer une volaille ou un poisson
je dois me contenter d’un vin léger
D’un potage d’épinards sauvages rouges
Mais y-a-t-il un seul homme
Parmi ceux qui mettent plein d’argent
Au bout de leurs baguettes
Qui rit comme moi dans le vent d’ouest ?

Dans l’éclaircie après la neige
la pluie a été abondante
Les poireaux ont la tête bien blanche
Bien que ne possédant pas de magot
Je peux néanmoins retenir mes invités
Avec un repas campagnard